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Nuages noirs et arc-en-ciel sur la plage de Berck-sur-mer

Ciel d’orage et arc-en-ciel sur la plage de Berck-sur-mer ce matin. Arrivé du nord, de gros nuages sombres et noirs ont peu à peu envahit le ciel au dessus de la mer et de la plage, créant une atmosphère dantesque. Le vent balayait également la plage et les dunes, il fallait vraiment être motivé pour aller se faire ainsi décapé par le sable qui volait. Mais les constastes entre la mer verte, les dunes dorées, le ciel noir et l’arc-en-ciel étaient saisissants. Tout était là pour mettre en valeur la matière des brises-lames ou l’architecture de l’institut Calot. L’averse a fini par crever les nuages sur ma tête, mais tant pis, çà valait le coup !

Le Kitesurf au Crotoy

C’est bien souvent en fin d’année, un fois que les touristes ont déserté la plage, que le Crotoy se transforme en spot de Kitesurf très prisé des amateurs de la discipline. Les week-end d’automne où le vent souffle fort, les sportifs sont très nombreux à venir pratiquer le kitesurf lors de la marée haute. C’est alors une multitude de voiles colorées qui se croisent et s’entrecroisent, qui s’élèvent dans les airs (ou pas) pour le plus grand plaisir des spectateurs. Le spectacle est à la fois sur l’eau et sur la plage où un enchevêtrement de filins, de sacs, de pompes, et de voiles s’étend très loin le long des dunes.

Le safran du Scardon

Le rêve du safran

Voici maintenant 2 ans que Fabrice Houdant s’est lancé dans la culture du Safran à Saint-Riquier en créant sa propre marque, le « Safran du Scardon« , du nom du petit cours d’eau qui passe près de son champ. Pour Fabrice, se mettre à son compte et créer son entreprise est un rêve muri depuis plus de 15 ans. Avant de pouvoir cultiver l’épice la plus chère du monde, il lui a fallu trouver un terrain, réunir les fonds nécessaires à l’achat des bulbes, apprendre à naviguer dans les contraintes administratives, et trouver des partenaires pour créer des produits dérivés et distribuer sa production.

Après une première année de test avec 10 000 bulbilles, ce sont aujourd’hui 50 000 bulbes qui produisent leurs premières fleurs ! L’aventure a vraiment démarré cet été avec la plantation des Crocus sativus, cette espèce particulière qui fleurit en octobre et produit 6 à 8 jolies fleurs violettes par bulbe. Chacune de ses fleurs contient un pistil divisé en trois filaments rouges longs de 3 à 4,5 cm, qu’on appelle les stigmates.

Ces stigmates, une fois coupés et déshydratés forment le safran, une épice nommée également « l’or rouge ». Fort heureusement, il ne faut que 3 à 5 stigmates pour parfumer un plat, car pour obtenir un gramme de safran il ne faut pas moins de 150 à 200 fleurs ! Ça fait quand même 150 000 fleurs en moyenne pour un kilo de safran ! C’est cette rareté et l’importante main d’œuvre nécessaire qui expliquent le prix élevé (30 à 40 €/gr.) du safran.

En harmonie avec la nature…

Dans la culture du safran, la plus grosse partie du travail se fait à la main, d’autant plus que Fabrice a fait le choix de n’utiliser aucun traitement pour préserver la qualité de son produit. Pas de paillage non plus pour se prémunir des attaques de mulots. Il se plait à raconter qu’il a fait ami-ami avec une buse (son « chien de garde« ) qui vient lui tenir compagnie et que c’est elle qui régule les rongeurs amateurs de bulbes. Il y a bien un lapin qui s’est essayé à faire un terrier dans le champ, mais Fabrice l’a gentiment déménagé pour lui faire comprendre que ce n’était pas possible…

Vigilant, chaque jour il vient inspecter et surveiller ses cultures. Il lui faut également désherber entre les rangs de fleurs et biner légèrement pour garder la terre meuble qui convient à la plante. Bricoleur, il s’est fabriqué un outil, une sorte de croc à une dent, pour ne pas abîmer ses cultures et être le plus précis possible dans ses gestes. Bien que grand et costaud, il faut voir le soin et la délicatesse que Fabrice déploie pour ses fleurs ! Et s’il casse une tête de crocus par maladresse, il est aussitôt plein de remords et s’en veut terriblement. Animé d’une véritable passion, il félicite ses plantes qu’il appelle « ses filles« , les encourage, les rassure, ou les remercie pour leur parfum et leur générosité.

Dans son champ, Fabrice est un homme heureux ! Cette vie saine, au milieu de ses fleurs et de son potager, il en a si longtemps rêvé qu’il la goûte pleinement aujourd’hui. Pour autant, il n’est pas naïf, il sait qu’il lui faut trouver d’autres terres agricoles à louer et d’autres restaurants partenaires pour pérenniser son exploitation, mais c’est un grand optimiste et il a une confiance absolue dans la qualité de son produit. « Il suffit de sentir sa bonne odeur pour savoir que c’est du bon » dit-il !

La récolte

En ce moi d’Octobre, l’heure de la récolte est enfin arrivée, elle va s’étaler sur un mois environ. Les fleurs poussent principalement la nuit, et chaque matin le safranier découvre si la journée va être bonne ou pas. En général, les safraniers connaissent 2 à 3 pics de floraisons sur le mois et il faut être particulièrement réactif ces jours là qui peuvent représenter chacun 20 à 30% de la récolte. En théorie, il faut 12°C la nuit et une petite pluie d’automne pour que le champ soit bien fleuri. Mais on ne sait jamais trop bien à quoi s’attendre en arrivant, c’est la magie du safran !

Les jours fastes, Fabrice convoque femme et enfants pour l’aider à la cueillette car il faut récolter dès que la fleur s’ouvre pour conserver la qualité maximale du safran. Les UV du soleil et les pollens transportés par les abeilles et les bourdons dégradent la qualité du safran, donc il faut cueillir vite ! Sans compter que les bourdons, trop gros et trop lourds on tendance à casser les stigmates ! La cueillette est également un travail tout en délicatesse car il convient de ne pas arracher les futures fleurs. Les abeilles sont nombreuses et il faut également prendre garde aux piqures lorsqu’on saisit une fleur…

L’émondage

Une fois la cueillette terminée, il faut séparer les stigmates du reste de la fleur, c’est l’émondage. Ce travail minutieux et un peu fastidieux se fait avec une paire de petits ciseaux, pour éviter le contact avec les doigts qui dégrade le stigmate, en coupant juste avant la partie jaune. Cette opération se fait dans la foulée de la cueillette, toujours pour ne pas laisser le temps à la fleur de se dégrader et conserver toute sa qualité au safran. L’émondage a lieu en local fermé, et très vite l’odeur forte du safran envahit l’atmosphère, et c’est toute une ambiance où chacun est absorbé par sa tâche.

Une fois coupé, chaque stigmate est déposé sur un petit présentoir pour être ensuite placé dans le four pour être séché. Une grande partie du savoir-faire du safranier se situe lors de cette étape durant laquelle le safran va perdre 80% de son poids. Les arômes développés sont fonction du mode et de la durée du séchage et c’est un secret de fabrication bien gardé !

Produits dérivés

Fabrice commercialise aujourd’hui trois produits dérivés en collaboration avec un traiteur de la région. Vous pouvez ainsi trouver son miel de safran, le confit de safran et l’huile de safran, et bien sûr le safran pur, dans les points de vente cités ci-dessous ou encore sur les marchés régionaux et marchés de Noël à venir.

Pour contacter Fabrice :

Son mail : safranduscardon@gmail.com

Sa page facebook : https://www.facebook.com/safranduscardon

Points de vente des produits :

Réveil avec les Hensons

Alors que le brouillard matinal de ce mois de Septembre disparait peu à peu, les chevaux Henson émergent de la brume et le troupeau profite des premières lueurs du jour. Nous sommes dans la pâture humide à Noyelles-sur-mer, et tout est encore très calme en ce début de journée. A cette heure la route panoramique est encore peu fréquentée. Les chevaux paissent tranquillement et se déplacent paisiblement entre les bancs de brume qui restent accrochés au sol alors que le ciel rosit. Un sentiment de quiètude règne tout autour de la pâture. Les bruits sont assourdis et c’est magnifique de voir les chevaux évoler ainsi calmement.

Illuminations de l’abbatiale de Saint-Riquier

C’était une agréable soirée et un spectacle insolite et agréable que le Vidéo Mapping Festival nous a offert. Ce sont en effet quattre projections différentes sur la façade de l’abbatiale de Saint-Riquier que nous avons pu découvrir. Pendant toute la durée de la projection, l’église abbatiale de Saint-Riquier s’est vue illuminées d’un camaïeu de couleurs éclatantes, de motifs ésotériques ou au contraire d’images rappelant le passé historique de la ville. Centule, comme on la nommait alors, est au fondement de nombreux contes et de légendes encore bien vivantes… Voici donc, dans les photos ci-dessous, quelques-uns des tableaux projetés sur la façade de l’abbatiale pour ce festival.

L’été indien à Cayeux-sur-mer

En ce mois de Septembre, c’est l’été indien en baie de Somme et tout particulièrement à Cayeux-sur-mer où les touristes profitent des derniers beaux week-end ensoleillés. On se presse sur le chemin des planches et nombreux sont ceux qui viennent admirer le coucher de soleil sur la mer. Cette mer d’huile est d’ailleurs tout à fait propice à la pratique du paddle et c’est un plaisir de les voir évoluer ainsi à contre-jour lorsque la nuit tombe peu à peu. Quelques pêcheurs profitent également de la marée pour lancer leurs lignes, autant de silhouettes en ombres chinoises qui se découpent sur l’horizon doré et lumineux.

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