Baie de Somme

L’été indien à Cayeux-sur-mer

En ce mois de Septembre, c’est l’été indien en baie de Somme et tout particulièrement à Cayeux-sur-mer où les touristes profitent des derniers beaux week-end ensoleillés. On se presse sur le chemin des planches et nombreux sont ceux qui viennent admirer le coucher de soleil sur la mer. Cette mer d’huile est d’ailleurs tout à fait propice à la pratique du paddle et c’est un plaisir de les voir évoluer ainsi à contre-jour lorsque la nuit tombe peu à peu. Quelques pêcheurs profitent également de la marée pour lancer leurs lignes, autant de silhouettes en ombres chinoises qui se découpent sur l’horizon doré et lumineux.

Un soir au Hourdel

C’est toujours un grand plaisir d’aller passer la soirée sur le cordon de galets du Hourdel, au coeur de la baie de Somme. Le drone permet d’admirer les couleurs chaudes du soir sur les mollières avoisinantes et la lande dunnaire. Prendre de la hauteur pour admirer ce vaisseau de pierre permet parfois également de mesurer la force des courrants marins lorsque la marée envahit la baie. Le coucher de soleil sur le blockhauss et les pieux brises-lames est un but de promenade apprécié pour la petite marche vespérale.

Un temps pour les phoques !

Voici une petite compilation de photos de phoques gris et de phoques veaux-marins réalisée à Berck-sur-mer dans la baie d’Authie. C’est le site idéal pour les observer et les photographier car ils ne sont séparés des visiteurs que par la largeur de l’Authie et qu’on peut les approcher sans les déranger. Un petit rappel quand même : ce sont des animaux sauvages ! Laissez votre chien à la maison si vous allez les voir et parlez tout bas…

Au petit matin, les phoques sont éclairés par la lumière chaude du soleil se levant sur les dunes qui bordent l’Authie, le spectacle est vraiment beau… A marée basse, on observe ainsi les animaux se reposer sur les bancs de sable. Avec un peu de chance, on les voit arriver en groupe ou un par un et venir s’installer devant nous pour la sieste. Quelques jeunes s’amusent et grimpent à toute vitesse sur le sable pour repartir aussitôt dans l’eau dans une gerbe d’éclaboussures.

Les autres minaudent et prennent des poses improbables avec moults contorsions. Les deux espèces ont tendance à s’éloigner l’une de l’autre mais ce n’est pas une règle absolue. Plus nombreux, les phoques veaux-marins se dispersent plus facilement sur le banc de sable alors que les phoques gris se rassemblent « en tas » à une extrémité. Septembre est la période où ils commencent à jouer ensemble et c’est un grand plaisir d’assister à ces simulacres de combats.

Les graphismes de la baie de Somme

C’est un des plaisir de la photo par drone que de découvrir les graphismes si particuliers de la baie de Somme. Voici une petite série réalisée dans les mollières lors des grandes marées, alors que l’arrivée de l’eau souligne les reliefs et transforme les couleurs. A chacun de laisser vagabonder son imagination, entre BD, peinture abstraite ou imagerie médicale…

Les grandes marées en baie de Somme

L’automne et le printemps sont les périodes de grandes marées et c’est un spectacle qui est toujours assez impressionnant en baie de Somme. Les paysages se transforment totalement alors que l’eau envahit les mollières ou que le niveau du chenal monte. A Saint-Valery, la mer vient lécher les berges et les voiliers en profitent pour sortir tirer quelques bords dans la baie. Dans les mollières, les couleurs changent, les reliefs s’estompent, vue du ciel c’est un beau spectacle…

Le Cimetière chinois de Nolette

Le cimetière chinois de Nolette est un lieu de mémoire méconnu de la Première Guerre mondiale. Situé à Noyelles-sur-Mer, en baie de Somme, il abrite les tombes de 842 travailleurs civils chinois employés par l’armée britannique pendant le conflit.

Pendant la Première Guerre mondiale, Noyelles abrita en effet une importante base arrière britannique dont un grand camp de coolies (travailleurs immigrés chinois). Ces derniers furent recrutés par l’armée britannique entre 1917 et 1919 dans le cadre du corps de travailleurs chinois (en anglais, Chinese Labour Corps), pour des tâches de manutention à l’arrière du front. Ils étaient affectés à des tâches pénibles et dangereuses, telles que le terrassement de tranchées, le ramassage des soldats morts sur le champ de bataille, le déminage des terrains reconquis, la blanchisserie, les services de santé auprès des malades, en particulier ceux atteints de la grippe espagnole.

Les conditions de vie des travailleurs chinois étaient souvent difficiles. Ils étaient soumis à un régime de travail très dur et étaient souvent mal nourris. De nombreux hommes sont morts d’épuisement, de maladie ou d’accidents.

Le cimetière chinois de Nolette est un lieu de mémoire important qui rend hommage à ces travailleurs qui ont contribué à l’effort de guerre britannique. Il est un symbole de la collaboration entre la Chine et la Grande-Bretagne pendant la Première Guerre mondiale.

Beaucoup des hommes enterrés à Nolette sont morts d’une épidémie de choléra qui a sévi dans le camp, de la grippe espagnole en 1918-1919 ou de la tuberculose, voire tués dans les zones de combat.

Source : Le cimetière chinois de Nolette en Picardie – Yassine Chaïb

Scroll to top