agriculture

Les champs de coquelicots près de Saint-Valery

Les champs de coquelicots entre Saint-Valery-sur-Somme et Pendé font le bonheur des photographes de paysage et des familles qui viennent y faire des selfies avec les enfants. On guette leur floraison au printemps, espérant que la pluie n’aura pas abîmés les fragiles fleurs des coquelicots avant la séance photo, ou que la chaleur ne les fera pas faner précocement.

Vues du ciel, les parcelles fleuries de rouge sont également du plus bel effet dans le camaïeu de verts des autres cultures. N’oublions pas que si ces champs sont fleuris de coquelicots, c’est très probablement que l’agriculteur qui les exploite travaille proprement sans trop de traitements. Donc on n’avance pas dans le champ et on ne piétine pas les cultures !

Des tournesols en baie de Somme !

Le réchauffement climatique est bien là et il commence à transformer nos paysages… On a vu des vignes apparaître en Picardie maritime, et ce sont à présent les champs de tournesols qui se multiplient. Ces belles fleurs jaunes et lumineuses vont certainement faire partie de notre quotidien les prochaines années car il parait que c’est une alternative à la culture du colza…

La récolte des oignons

France, Somme (80), Nouvion-Ponthieu, la récolte des oignons, la faucheuse à l’avant du tracteur coupe les feuilles et les tiges, la récolteuse à tapis à l’arrière arrache les oignons et les met en andins // France, Somme (80), Nouvion-Ponthieu, harvesting onions, the mower at the front of the tractor cuts the leaves and stalks, the carpet harvester at the back pulls the onions and puts them in windrows

Une fois la moisson passée, il reste encore des cultures maraîchères qui occupent les terres agricoles en baie de Somme et Picardie maritime. Voici quelques images réalisées lors de la récolte des oignons en baie de Somme. A l’avant du tracteur, la faucheuse coupe les tiges alors qu’à l’arrière la récolteuse arrache les oignons et les met en andins pour qu’ils sèchent avant d’être ramassés. En soi, ce n’est pas très spectaculaire, mais çà sent super bon quand on passe ! Et la belle couleur dorée des oignons en andins finit de vous mettre en appétit !

C’est l’heure de la moisson !

France, Somme (80), Nouvion en Ponthieu, Moissonneuse-batteuse en train de moissonner un champ de blé (moisson) // France, Somme (80), Nouvion en Ponthieu, Combine harvester harvesting a wheat field (harvesting)

La moisson aura été bien compliquée cette année et nos agriculteurs ont eu bien du mal avec ce temps pluvieux incessant. Il a fallu profiter de chaque fenêtre de beau temps pour récolter le blé très vite et rentrer la paille dans la foulée. Même alors, la rosée tombait très tôt, empêchant de poursuivre le travail de nuit comme c’est la coutume. Et tout cela pour des rendements vraiment pas exceptionnels.
Malgré tout ces aléas, j’ai été accueilli très gentiment par ces agriculteurs de la Picardie Maritime et de la Baie de Somme. J’ai rencontré des gens heureux de faire une petite pause au coin du champ pour papoter un peu ou simplement contents d’avoir des images de ce moment particulier qui reste une fête. Et puis les photos de la moisson avec le drone sont toujours intéressantes avec leurs trainées de poussières derrière les moissonneuses-batteuses ou en permettant d’approcher très près de ces énormes machines en action.

La culture du lin textile en baie de Somme

Le lin textile aime les sols riches en limon, pauvres en craie et le climat maritime, ce qui en fait une des cultures les mieux représentées en baie de Somme. Notre département de la Somme est d’ailleurs un des dix principaux départements producteurs en France. Le lin est semé en Mars et arraché à la mi-juillet en général et cette culture nous offre parfois le spectacle dans champs de lin en fleurs. Il faut un peu de chance pour y assister, car les plantes ne fleurissent pas toujours toutes ensemble. Dans ce cas, c’est juste une impression de bleuté qui se dégage. Mais quand les fleurs arrivent toutes simultanément, c’est vraiment joli. Par contre çà ne dure guère plus d’une demi-journée, les fleurs fanent et tombent très vite, on fait la photo tout de suite ou pas du tout !

Après la floraison, le lin forme ses graines et les champs passent du vert au marron. Ensuite, il n’est pas coupé, mais arraché, avec de drôles de machines qui rappellent un peu les véhicules de Diabolo et Satanas dans les Fous du volants pour ceux qui ont connu ce dessin animé. L’ensemble des fibres de la tête à la racine est ainsi préservé. Ces machines sont également utilisées ensuite pour retourner le lin sur la terre. C’est la période du rouissage, une opération qui requiert toute l’expérience de l’agriculteur. Durant cette période de plusieurs semaines où les andains de lin sont posés à terre, près de 215 espèces de champignons et 95 espèces de bactéries vont détruire la pectose, qui est le liant naturel entre les fibres de la plante. Pas assez de rouissage et les opération suivantes seront difficiles, trop de rouissage et les fibres dégradées seront de mauvaise qualité.

Lorsque le lin est prêt, il est roulé pour former de grosses meules. Elles sont transportées à la coopérative de Martainneville (dans le Vimeu, à l’ouest de la Somme, entre Abbeville et Blangy-sur-Bresle) pour l’essentiel. C’est là que se déroulent les opération de teillage pour produire la filasse notamment. La filasse est la fibre la plus longue extraite de la paille de lin, destinée pour l’essentiel à l’industrie du vêtement en chine. Elle représente environ un quart de la matière première. Les fibres courtes (les étoupes) sont quant-à-elles mélangées à du coton ou de la laine, ou utilisée pour faire du papier à cigarette ou pour les billets de banque, ou encore pour les matériaux d’isolation. Les graines du lin textile ne sont pas comestibles. elles servent à faire de l’huile pour les peintures ou encore pour l’alimentation du bétail. Au final, il reste environ 50% du poids de la paille de lin initiale, qu’on appelle les anas. On les utilise pour la confection de panneaux agglomérés car c’est un bon isolant phonique. Les anas sont également utilisés pour pailler les jardins ou comme litière pour les chevaux. Enfin, les poussières servent de compost.

Foreshore lambs in the Bay of the Somme

As soon as spring arrives, the sheep invade the foreshore to come and taste the halophilic plants. The sea flora charged with salt and iodine, combined with the long displacements, gives this so particular taste to the flesh of the lambs, very appreciated by the experts. This meat is marketed under the appellation of controlled origin (AOP) "Prés-salés de la baie de Somme". During the summer, the foreshore sheep feed mainly on puccinelle, samphire, maritime aster and sea lilac.

Taking the sheep to graze in the foreshore is a local tradition attested since at least the 15th century. Lambing takes place in the sheepfold during the winter, although some farmers schedule births in the spring to avoid supply shortages. For the first two or three months after birth, the lambs are fed mainly on their mother's milk. The animals are taken out in March after the high tides of the equinox and stay in the bay for a minimum of two and a half months, extending into the autumn.

Their meat is sold fresh in butcher shops from June to January. The PDO prohibits freezing but canneries offer it all year round in jars. The breeds authorized by the PDO are selected for their resistance to long walks and difficult environments. They are the Suffolk, Hampshire, Roussin, Ile-de-France, Rouge de l'Ouest, Boulonnais and Vendéen breeds. Today an association brings together a dozen breeders whose 3,600 ewes and 2,200 lambs at the height of the season make up the 4 large flocks of the bay.

In the past, each inhabitant of the surrounding communes had the right to graze a few sheep, and since then shepherds have been employed collectively to supervise and guide the flocks. There are no predators in the Bay of the Somme, but the risk of getting stuck in the muddiest streams is real and the arrival of the tide is then fatal. It is therefore necessary to constantly guide the animals towards the safest passes and the shepherd must regularly extract animals trapped in the mud. This know-how is honored every year during the lamb festival in September in Saint-Valery, with a small transhumance and demonstrations of shepherd dogs.

Some flocks also have a few goats. One explanation for their presence is that they are sure-footed, less hesitant than the sheep, and that they help guide the flock that follows them naturally. However, a shepherd also told me that it was just for the pleasure of seeing them and raising them that they accompanied his flock...

The herds can be seen between Le Crotoy and Noyelles-sur-mer, also in front of Saint-Valery where they regularly come to drink in the channel of the Somme, or at Cap Hornu. When the tidal coefficients are too high, the foreshore is invaded by water. All this little world returns then in the pastures behind the panoramic road which is used as dike around the bay.

That morning, the fog that was struggling to lift and the presence of the young lambs decided to stop for a photo shoot. The flock had just been released from the overnight pen and the sheep were all still huddled together and heading for their favorite grazing areas. A ray of mist created a very special atmosphere in the background and it was really a pleasure to see the young lambs running around like goats. A nice atmosphere in the middle of the bleating of the animals...

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