La Piscine de Roubaix : un musée unique entre art, histoire et patrimoine industriel

Situé au cœur de Roubaix, dans les anciens bains municipaux de la ville, le Musée d’art et d’industrie André Diligent, plus connu sous le nom de La Piscine, est l’un des musées les plus emblématiques des Hauts-de-France. Alliant patrimoine architectural, collections artistiques et mémoire industrielle, il offre une expérience culturelle singulière, qui attire chaque année des milliers de visiteurs.
Un musée installé dans une ancienne piscine Art déco
Inaugurée en 1932, l’ancienne piscine municipale de Roubaix était réputée pour son architecture Art déco, son bassin majestueux et ses mosaïques colorées. Fermée en 1985 pour des raisons de sécurité, elle a été transformée en musée et a rouvert ses portes en 2001, après une remarquable réhabilitation menée par l’architecte Jean-Paul Philippon.
Aujourd’hui, le bassin central a été conservé et mis en valeur, offrant un décor spectaculaire pour l’exposition des collections permanentes. Le jeu de lumière qui traverse la grande verrière crée une atmosphère unique, où art et architecture dialoguent en permanence.
Des collections riches et variées
Le musée présente une riche collection d’arts appliqués et d’arts décoratifs, héritée du passé industriel textile de Roubaix. On y découvre notamment :
- des tissus et échantillons textiles issus de l’histoire locale,
- des sculptures du XIXe et XXe siècle,
- des peintures d’artistes modernes et contemporains,
- des objets d’art décoratif, céramiques, verreries et mobiliers,
- sans oublier des expositions temporaires qui mettent régulièrement en lumière des créateurs ou des thématiques en lien avec le design et l’art de vivre.
Un lieu de mémoire et de vie
La Piscine n’est pas seulement un musée : c’est aussi un lieu de mémoire qui rappelle l’importance de l’eau et de l’hygiène dans l’histoire ouvrière de Roubaix. Les visiteurs peuvent encore admirer les cabines de déshabillage restaurées, les mosaïques d’époque et l’architecture d’origine, subtilement intégrées dans le parcours muséal.
De plus, le musée s’est imposé comme un lieu de vie culturelle incontournable, proposant ateliers, conférences et animations pédagogiques, ce qui en fait un espace accessible autant aux passionnés d’art qu’aux familles.
Le Musée de Picardie à Amiens et la rétrospective Albert Maignan

Un musée de référence en région
Le Musée de Picardie, inauguré en 1867, fut l’un des premiers musées de province conçus dès l’origine pour accueillir des collections publiques. Son architecture, inspirée du modèle parisien du Louvre, illustre l’ambition éducative et culturelle du Second Empire. Après plusieurs campagnes de rénovation, dont la plus récente s’est achevée en 2020, l’institution associe aujourd’hui un patrimoine architectural du XIXᵉ siècle à des espaces d’exposition modernisés.
Des collections permanentes riches et diversifiées
Le musée conserve des fonds qui couvrent un large champ chronologique, de la Préhistoire à l’art contemporain.
- Archéologie : les collections présentent des objets issus de fouilles régionales, gallo-romaines et médiévales, ainsi que des antiquités égyptiennes et grecques.
- Beaux-Arts : la peinture occupe une place centrale, avec des œuvres allant de la Renaissance au XIXᵉ siècle. Les collections s’enrichissent également d’importants ensembles de sculptures, dont des pièces d’Auguste Rodin et d’Alfred Boucher.
- Art moderne et contemporain : le musée abrite des œuvres de grands noms tels que Picasso, Miró ou Dubuffet, permettant d’établir un dialogue avec les productions plus anciennes.
Cette diversité témoigne d’une volonté encyclopédique, caractéristique des musées du XIXᵉ siècle, tout en s’ouvrant aux expressions artistiques du XXᵉ siècle.
Albert Maignan (1845-1908), un peintre à redécouvrir
Originaire de Sarthe, Albert Maignan s’impose à la fin du XIXᵉ siècle comme peintre d’histoire et décorateur. Ses réalisations monumentales pour l’Opéra-Comique ou le restaurant Le Train Bleu illustrent son goût pour les grandes compositions. Lauréat de distinctions prestigieuses, il est également l’auteur d’œuvres plus personnelles : croquis de voyage, paysages, natures mortes et esquisses décoratives.
Son intérêt pour l’archéologie, nourri par une collection privée d’objets antiques, traduit un dialogue entre l’histoire et la création picturale.
La rétrospective d’Amiens
Intitulée « Albert Maignan, un virtuose à la Belle Époque », l’exposition réunit environ 350 œuvres, issues de collections publiques et privées. Une soixantaine ont été restaurées pour l’occasion. Le parcours met en lumière aussi bien les grandes toiles officielles que les aspects plus intimes de son travail.
Une section particulière est consacrée à Louise Larivière, épouse du peintre, à travers une installation contemporaine de l’artiste Lise Terdjman (Très chère Louise), qui enrichit la lecture biographique.
Musée de la Céramique de Desvres : un haut lieu du patrimoine céramique dans les Hauts‑de‑France

Un musée enraciné dans l’histoire industrielle de la région
Le Musée de la Céramique de Desvres, situé dans le Pas-de-Calais, est un véritable témoin de l’histoire industrielle et artistique de la région. Créé en 1963 grâce à la volonté des industriels faïenciers de préserver leur patrimoine, il prend d’abord place dans l’hôtel de ville de Desvres. Très vite, face à l’engouement du public et à l’enrichissement progressif des collections, il devient nécessaire de lui offrir un écrin à la hauteur de son importance.
C’est ainsi qu’en 1991, le musée est transféré dans la Maison de la Faïence, un bâtiment contemporain conçu par l’architecte Bertrand Klein. En 2012, il change de nom pour devenir le Musée de la Céramique de Desvres et intègre le cercle prestigieux des Musées de France, reconnaissant la valeur patrimoniale de ses collections. Plus qu’un musée local, c’est une institution culturelle de référence dans le domaine de la céramique française.
Desvres, un berceau de la faïence depuis le XVIIIᵉ siècle
La richesse du musée s’explique par l’histoire profondément enracinée de la céramique à Desvres. L’aventure commence en 1764 avec Jean‑François Sta, premier artisan à exploiter l’argile locale pour créer de la faïence. Le XIXᵉ siècle marque un tournant majeur avec l’essor d’ateliers emblématiques, comme ceux de la famille Fourmaintraux, active dès 1804, ou encore Géo Martel, célèbre pour ses décors traditionnels et son savoir-faire technique.
Pendant plus de deux siècles, Desvres s’impose comme une capitale de la faïence en France, rivalisant avec d’autres centres renommés comme Nevers ou Moustiers. Les ateliers y produisent aussi bien des carreaux décoratifs que des objets d’art ou de la vaisselle fine. Ce patrimoine exceptionnel est aujourd’hui conservé et mis en valeur au musée, qui joue un rôle essentiel dans la transmission de cet héritage aux nouvelles générations.
Un parcours muséal riche et interactif
Le parcours permanent du Musée de la Céramique de Desvres se déploie sur plus de 700 m², à travers dix salles organisées de manière thématique et chronologique. Il présente plus de 700 pièces issues de collections publiques et privées : faïences anciennes, objets d’art, carreaux peints, grès et céramiques contemporaines. L’originalité du lieu réside dans la scénographie interactive qui mêle objets authentiques, archives audiovisuelles, témoignages d’anciens ouvriers et dispositifs numériques.
Les visiteurs peuvent ainsi découvrir les techniques de fabrication (tournage, moulage, émaillage, cuisson), observer des outils anciens, ou encore comprendre l’évolution des styles et des usages à travers les siècles. Des tablettes tactiles, des quizz familiaux et des jeux pédagogiques enrichissent la visite et en font une expérience à la fois ludique et instructive, adaptée à tous les publics, des enfants aux passionnés d’histoire de l’art.
Musée Matisse au Cateau-Cambrésis

Le musée Matisse, fondé en 1952 par Henri Matisse à Cateau-Cambrésis, sa ville natale, abrite une collection de 82 œuvres offertes par l’artiste. Initialement installé à l’Hôtel de Ville, le musée est transféré en 1982 dans le Palais Fénelon, ancienne résidence des archevêques de Cambrai, transformée en filature au XIXe siècle. Le bâtiment, construit en 1770 par l’architecte Brongniart, est situé dans un parc remarquable.
Au fil des années, le musée s’enrichit par les donations d’Auguste Herbin, Geneviève Claisse et Alice Tériade. En 2002, il rouvre dans un Palais Fénelon rénové et agrandi. Une nouvelle extension du musée est lancée en 2019, dans le marché couvert voisin, pour une réouverture prévue le 23 novembre 2024.
Parallèlement, la collection Herbin est installée dans une ancienne école du XIXe siècle rénovée en 2002 par les architectes Beaudouin, alliant modernité et architecture classique.
Le musée Matisse conserve une riche collection de 783 œuvres d’Henri Matisse, allant de ses débuts en 1895 jusqu’à ses dernières créations, incluant peintures, sculptures, dessins, estampes, vitrail et objets personnels. La présentation chronologique met en valeur l’évolution de son œuvre et la diversité de sa pratique artistique. Parmi les pièces maîtresses figurent les plâtres originaux des « Nu de Dos » et un cabinet de dessins unique, sélectionné par l’artiste lui-même.
La collection Herbin, constituée en 1956, regroupe 92 œuvres d’Auguste Herbin, pionnier de l’abstraction géométrique. Elle illustre son parcours artistique, son alphabet plastique liant formes, couleurs, musique et poésie, et son influence sur l’art cinétique et la théorie de la couleur.
La collection Tériade, rassemblée grâce à Alice Tériade, épouse de l’éditeur d’art, comprend 590 œuvres, dont des livres d’artistes réalisés avec Matisse, Picasso, Chagall, Léger, Le Corbusier, etc. Elle témoigne de l’univers artistique du couple Tériade et de l’esprit de leur villa méditerranéenne, en écho à la chapelle de Vence.
Retrouvez les collections en ligne à cette adresse : https://www.navigart.fr/matisse_lecateau/artworks
Visite au musée du Louvre-Lens

Cela fait longtemps que je voulais y retourner, c’est maintenant chose faite ! L’année dernière, le musée du Louvre–Lens a complètement renouvellé sa collection de la grande galerie du temps. J’ai donc décidé d’emmener ma peit famille visiter la nouvelle collection, l’occasion pour moi de renouveller mes images réalisées il y a quelques années.
La visite commence par les extérieurs du musée, mais de façon surprenante le parc est peu entretenu. J’ignore si c’est à dessein ou juste faute de moyens, mais çà surprend un peu d’arriver là, au milieu du béton au sol et des herbes folles. Il y a un petit côté friche industrielle alors qu’on pourrait avoir un beau parc fleuri, c’est assez décevant. De l’autre côté du batiment, j’ai quand même trouvé une entrée un peu plus accueillante avec quelques massifs de fleurs, juste de quoi faire quelques photos.
Arrivé à la caisse, l’hotesse me rapelle que l’entrée est gratuite, et qu’on peut donner ce que l’on veut. C’est vraiment une chance de pouvoir accèder ausssi facilement aux oeuvres ! Du coup, on s’offfre les entrées de l’expo temporaire qui, elles, sont payantes. Cà parle de vêtements et les filles veulent voir !
Et effectivement, l’expo sur les habits des artistes est vraiment belle et intéressante. Les robes de grands couturiers sont présentées, la collection retrace l’évolution de la mode chez les artistes au cours des derniers siècles. Quelques tableaux de maîtres ponctuent aussi la visite, pour notre plus grand plaisir.
Nous passons ensuite à la galerie du temps, le clou du spectacle du musée du Louvre-Lens . Voir ainsi, dans cette salle immense, les sphinx egyptiens ou les tombeaux antiques au milieux des terrils, quelle chance ! La Galerie du Temps au musée du Louvre-Lens propose un parcours chronologique unique, s’étendant sur un espace ouvert de 3000 m². Ce parcours permet aux visiteurs de naviguer librement à travers plus de 5000 ans d’histoire de l’art et des humanités. La galerie commence avec les premières civilisations et se poursuit jusqu’à l’époque contemporaine. Cette disposition chronologique offre une perspective continue et cohérente de l’évolution artistique et culturelle à travers les âges.
La Galerie du Temps accueille plus de 250 chefs-d’œuvre du musée du Louvre. Les œuvres sont disposées dans un ordre chronologique, créant un « fleuve du temps » qui relie les différentes périodes et civilisations. Ce concept de « fleuve du temps » permet aux visiteurs de suivre la progression de l’art et de l’histoire de manière intuitive.
Avec les antiquités, les visiteurs peuvent admirer des oeuves des civilisations égyptiennes, grecques et romaines. La progression se poursuit à travers le Moyen Âge, la Renaissance, et les périodes baroques et classiques, jusqu’aux mouvements artistiques modernes et contemporains. Chaque section de la galerie est conçue pour mettre en valeur les caractéristiques distinctives de chaque période, tout en soulignant les liens et les influences entre elles.
Les œuvres exposées incluent des sculptures, des peintures, des objets d’art et des objets archéologiques, offrant une vue d’ensemble complète de l’évolution artistique et permettant de découvrir et d’apprécier la richesse et la diversité de l’histoire de l’art et des humanités. Une belle visite à faire !