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Découverte du marais audomarois : entre nature préservée et traditions

Au cœur du Pas-de-Calais, le marais audomarois est un trésor naturel classé Réserve de biosphère par l’UNESCO. Avec ses paysages uniques mêlant eau, prairies, roselières et cultures maraîchères, il offre une immersion totale dans un environnement où la nature et l’homme cohabitent depuis des siècles.
Pour vivre pleinement cette expérience, rien de tel qu’une balade à pied au départ de la Grange Nature suivie d’une promenade en barque traditionnelle depuis Clairmarais.


Une balade à pied dans la réserve naturelle des étangs du Romelaëre

Située à proximité de Saint-Omer, la réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre est l’un des joyaux du marais. Au départ de la Grange Nature, un centre d’interprétation dédié à la faune et la flore, plusieurs sentiers aménagés vous permettent d’explorer cet espace protégé.

  • Observation des oiseaux : hérons, grèbes huppés, cormorans ou encore canards souchets trouvent ici refuge.
  • Paysages variés : alternance d’étangs, de prairies humides et de roselières, offrant une palette de couleurs au fil des saisons.
  • Sentier sur pilotis : pour s’approcher au plus près des zones aquatiques tout en respectant la fragilité des milieux.

Ce parcours pédestre, accessible à tous, est idéal pour les familles comme pour les passionnés de nature.


Une immersion en barque traditionnelle depuis Clairmarais

Après la marche, place à la découverte du marais par ses canaux. À Clairmarais, petit village au cœur du marais audomarois, les embarcations traditionnelles appelées « bacôves » ou « escutes » vous invitent à un voyage hors du temps.

Guidé par un batelier local, vous glisserez silencieusement sur l’eau à travers un réseau de 700 kilomètres de voies navigables, bordées de jardins flottants, de saules têtards et de maisons isolées accessibles uniquement par bateau.

  • Découverte du maraîchage traditionnel : culture de choux-fleurs, carottes et autres légumes qui font la réputation du marais.
  • Histoires et anecdotes : les bateliers partagent les secrets de ce territoire façonné par l’homme depuis le Moyen Âge.
  • Ambiance authentique : le clapotis de l’eau, le chant des oiseaux et la quiétude des lieux offrent un moment de déconnexion totale.


Une expérience entre patrimoine naturel et savoir-faire local

Allier la balade à pied dans la réserve des étangs du Romelaëre et la promenade en barque traditionnelle à Clairmarais, c’est découvrir le marais audomarois sous deux angles complémentaires : celui d’un sanctuaire naturel d’exception et celui d’un espace de vie humaine ancré dans ses traditions.
Que vous soyez amoureux de nature, amateur de photographie ou simplement en quête d’évasion, cette escapade promet un dépaysement total à deux pas de Saint-Omer.

Le blockhaus d’Éperlecques : témoin monumental de la Seconde Guerre mondiale

Au cœur de la forêt d’Éperlecques, dans le Pas-de-Calais, se dresse l’une des constructions les plus imposantes de la Seconde Guerre mondiale. Ce gigantesque édifice de béton, connu sous le nom de Blockhaus d’Éperlecques, fut édifié par l’Allemagne nazie à partir de 1943. Sa mission : abriter la fabrication et le lancement des missiles V2, armes révolutionnaires conçues pour frapper l’Angleterre depuis la côte française.

Pensé comme une véritable forteresse industrielle, le site devait regrouper ateliers, zones de stockage, rampes de lancement et équipements techniques à l’abri des bombardements. Sa masse de béton, dépassant les 200 000 tonnes, témoigne de l’ampleur des moyens mobilisés pour ce projet stratégique.

Un projet stoppé par la puissance aérienne alliée

Malgré des travaux menés à un rythme intensif, l’édifice ne fut jamais totalement opérationnel. Dès 1943, les bombardiers alliés identifièrent le site comme une menace majeure et lancèrent une série d’attaques massives. Les raids, notamment l’opération Crossbow, causèrent d’importants dégâts et ralentirent considérablement la construction.

Ces frappes répétées contribuèrent à détourner l’effort de guerre allemand et à limiter l’usage des V2 depuis la France. Si une partie des installations souterraines fut achevée, le blockhaus ne joua jamais pleinement le rôle pour lequel il avait été conçu.

Une architecture de guerre hors norme

Avec ses murs épais de plusieurs mètres et ses dimensions titanesques, le blockhaus d’Éperlecques reste un exemple extrême d’architecture militaire. Construit partiellement en terrain boisé, il devait combiner camouflage naturel et résistance structurelle. Son intérieur, aujourd’hui figé dans le temps, révèle les traces des bombardements, les structures inachevées et l’empreinte du travail forcé des prisonniers utilisés sur le chantier.

Mémoire et symbole

Au-delà de son aspect technique, le blockhaus d’Éperlecques incarne la brutalité de la guerre totale : gigantisme des projets, exploitation humaine, innovations militaires et destruction. Figé dans son état de 1944, il demeure un repère silencieux, chargé de mémoire, sur le territoire du Nord–Pas-de-Calais.

Aujourd’hui, il constitue un témoignage concret de l’histoire de l’Occupation et des technologies de la guerre, interrogeant à la fois les ambitions, les limites et les conséquences du conflit mondial.

La Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais : entre patrimoine et création contemporaine

Située au cœur de l’ancien quartier Saint-Pierre, berceau historique de la dentelle mécanique, la Cité de la Dentelle et de la Mode de Calais est un musée incontournable consacré à l’art et à l’industrie de la dentelle. Installée dans une ancienne usine du XIXe siècle, elle met en valeur le savoir-faire unique de la dentelle Leavers, emblème de l’excellence textile française. Lieu de mémoire, de transmission et de création, la Cité propose une immersion dans l’univers de la dentelle, des techniques de fabrication aux usages contemporains dans la mode et le design.

Son parcours permanent retrace l’histoire de la dentelle, ses évolutions techniques, ses influences stylistiques et son rôle dans la haute couture. Des démonstrations de métiers en fonctionnement permettent aux visiteurs de découvrir les gestes précis et complexes des dentelliers, tandis que des pièces exceptionnelles issues de grandes maisons de couture témoignent du lien étroit entre dentelle et création.


L’exposition temporaire des oeuvres de Yiking Yin

La Cité de la Dentelle et de la Mode accueille actuellement une exposition temporaire dédiée à Yiking Yin, styliste et designer textile d’origine chinoise. Intitulée « D’air et de songes », cette exposition met en lumière une démarche artistique singulière basée sur les plissés, les noués et les drapés. L’occasion entre autres d’admirer la robe utilisée par Mylène Farmer pour la couverture de l’un de ses albums.


Une destination culturelle à découvrir à Calais

Facilement accessible depuis le centre-ville et les grands axes, la Cité de la Dentelle et de la Mode est ouverte toute l’année. Elle propose également des ateliers, des visites guidées, des conférences et des rencontres avec des créateurs. La boutique et l’espace librairie permettent de prolonger l’expérience autour de l’univers textile.

Lieu de référence pour les passionnés de mode, d’histoire et de design, la Cité s’impose comme un pôle culturel dynamique, où le patrimoine industriel dialogue avec la création contemporaine.

Informations pratiques, horaires, tarifs et réservation sur : www.cite-dentelle.fr

Le Dragon de Calais : un géant mécanique en bord de mer

Depuis son apparition spectaculaire en 2019, le Dragon de Calais est devenu une figure emblématique du front de mer calaisien. Œuvre monumentale de la compagnie La Machine, ce colosse d’acier, de bois et de cuir fascine petits et grands par sa taille, sa puissance et sa grâce mécanique. Installé sur la digue Gaston-Berthe, il symbolise un nouveau souffle pour la ville, entre patrimoine réinventé et ambition culturelle.

Une création spectaculaire

Le Dragon de Calais mesure 25 mètres de long, pèse 72 tonnes et peut transporter jusqu’à 50 passagers sur son dos. Doté de membres articulés, d’une queue mobile et capable de cracher feu, fumée et brume, il prend vie sous les commandes d’une équipe de machinistes installés à vue sur sa structure. Chaque sortie devient une performance, à mi-chemin entre théâtre de rue et prouesse technologique.

Un projet urbain et artistique

Commandé par la Ville de Calais dans le cadre de la redynamisation du littoral, le Dragon s’inscrit dans un projet plus vaste : la Compagnie du Dragon, qui anime un bestiaire mécanique en constante évolution. Ce projet artistique, imaginé par François Delaroziere, le directeur artistique de La Machine, mêle art, urbanisme et tourisme culturel. En plus du Dragon, la ville accueille désormais une halle dédiée à sa maintenance et à l’accueil du public, véritable atelier à ciel ouvert.

Une expérience unique pour les visiteurs

Les visiteurs peuvent monter à bord du Dragon pour une promenade immersive de 45 minutes le long de la plage et des fortifications, avec une vue imprenable sur la Manche. En parallèle, le site propose des visites guidées, des expositions, et des animations autour de l’univers du bestiaire mécanique. L’objectif : faire du Dragon un moteur d’attractivité pour Calais, bien au-delà des habituels circuits touristiques.

Une fierté calaisienne

Symbole de renouveau, le Dragon de Calais s’est imposé comme une figure populaire, à la croisée de l’imaginaire médiéval et de l’innovation contemporaine. Il attire chaque année des milliers de visiteurs et participe activement à la transformation de l’image de la ville.

Musée de la Céramique de Desvres : un haut lieu du patrimoine céramique dans les Hauts‑de‑France


Un musée enraciné dans l’histoire industrielle de la région

Le Musée de la Céramique de Desvres, situé dans le Pas-de-Calais, est un véritable témoin de l’histoire industrielle et artistique de la région. Créé en 1963 grâce à la volonté des industriels faïenciers de préserver leur patrimoine, il prend d’abord place dans l’hôtel de ville de Desvres. Très vite, face à l’engouement du public et à l’enrichissement progressif des collections, il devient nécessaire de lui offrir un écrin à la hauteur de son importance.

C’est ainsi qu’en 1991, le musée est transféré dans la Maison de la Faïence, un bâtiment contemporain conçu par l’architecte Bertrand Klein. En 2012, il change de nom pour devenir le Musée de la Céramique de Desvres et intègre le cercle prestigieux des Musées de France, reconnaissant la valeur patrimoniale de ses collections. Plus qu’un musée local, c’est une institution culturelle de référence dans le domaine de la céramique française.

Desvres, un berceau de la faïence depuis le XVIIIᵉ siècle

La richesse du musée s’explique par l’histoire profondément enracinée de la céramique à Desvres. L’aventure commence en 1764 avec Jean‑François Sta, premier artisan à exploiter l’argile locale pour créer de la faïence. Le XIXᵉ siècle marque un tournant majeur avec l’essor d’ateliers emblématiques, comme ceux de la famille Fourmaintraux, active dès 1804, ou encore Géo Martel, célèbre pour ses décors traditionnels et son savoir-faire technique.

Pendant plus de deux siècles, Desvres s’impose comme une capitale de la faïence en France, rivalisant avec d’autres centres renommés comme Nevers ou Moustiers. Les ateliers y produisent aussi bien des carreaux décoratifs que des objets d’art ou de la vaisselle fine. Ce patrimoine exceptionnel est aujourd’hui conservé et mis en valeur au musée, qui joue un rôle essentiel dans la transmission de cet héritage aux nouvelles générations.

Un parcours muséal riche et interactif

Le parcours permanent du Musée de la Céramique de Desvres se déploie sur plus de 700 m², à travers dix salles organisées de manière thématique et chronologique. Il présente plus de 700 pièces issues de collections publiques et privées : faïences anciennes, objets d’art, carreaux peints, grès et céramiques contemporaines. L’originalité du lieu réside dans la scénographie interactive qui mêle objets authentiques, archives audiovisuelles, témoignages d’anciens ouvriers et dispositifs numériques.

Les visiteurs peuvent ainsi découvrir les techniques de fabrication (tournage, moulage, émaillage, cuisson), observer des outils anciens, ou encore comprendre l’évolution des styles et des usages à travers les siècles. Des tablettes tactiles, des quizz familiaux et des jeux pédagogiques enrichissent la visite et en font une expérience à la fois ludique et instructive, adaptée à tous les publics, des enfants aux passionnés d’histoire de l’art.

Musée Matisse au Cateau-Cambrésis

Le musée Matisse, fondé en 1952 par Henri Matisse à Cateau-Cambrésis, sa ville natale, abrite une collection de 82 œuvres offertes par l’artiste. Initialement installé à l’Hôtel de Ville, le musée est transféré en 1982 dans le Palais Fénelon, ancienne résidence des archevêques de Cambrai, transformée en filature au XIXe siècle. Le bâtiment, construit en 1770 par l’architecte Brongniart, est situé dans un parc remarquable.

Au fil des années, le musée s’enrichit par les donations d’Auguste Herbin, Geneviève Claisse et Alice Tériade. En 2002, il rouvre dans un Palais Fénelon rénové et agrandi. Une nouvelle extension du musée est lancée en 2019, dans le marché couvert voisin, pour une réouverture prévue le 23 novembre 2024.

Parallèlement, la collection Herbin est installée dans une ancienne école du XIXe siècle rénovée en 2002 par les architectes Beaudouin, alliant modernité et architecture classique.

Le musée Matisse conserve une riche collection de 783 œuvres d’Henri Matisse, allant de ses débuts en 1895 jusqu’à ses dernières créations, incluant peintures, sculptures, dessins, estampes, vitrail et objets personnels. La présentation chronologique met en valeur l’évolution de son œuvre et la diversité de sa pratique artistique. Parmi les pièces maîtresses figurent les plâtres originaux des « Nu de Dos » et un cabinet de dessins unique, sélectionné par l’artiste lui-même.

La collection Herbin, constituée en 1956, regroupe 92 œuvres d’Auguste Herbin, pionnier de l’abstraction géométrique. Elle illustre son parcours artistique, son alphabet plastique liant formes, couleurs, musique et poésie, et son influence sur l’art cinétique et la théorie de la couleur.

La collection Tériade, rassemblée grâce à Alice Tériade, épouse de l’éditeur d’art, comprend 590 œuvres, dont des livres d’artistes réalisés avec Matisse, Picasso, Chagall, Léger, Le Corbusier, etc. Elle témoigne de l’univers artistique du couple Tériade et de l’esprit de leur villa méditerranéenne, en écho à la chapelle de Vence.

Retrouvez les collections en ligne à cette adresse : https://www.navigart.fr/matisse_lecateau/artworks

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