Quend-Plage, Fort-Mahon et la Baie d’Authie


Les plages immenses de Quend-Plage et de Fort-Mahon, qui s’étendent de la baie de Somme à la Baie d’Authie, sont un lieu que j’affectionne particulièrement. Du moins, en dehors des gros week-end des mois d’été où toutes les nuisances du tourisme de masse sont réunies. C’est un lieu magique pour les amoureux de nature et des grands espaces.

Dans les dunes

Les sentiers dans les dunes du Marquenterre qui bordent la plage permettent de prendre un peu de hauteur et on découvre alors le paysage qui s’étend jusqu’à la baie d’Authie. Le petit circuit de la dune du Royon entre Quend-Plage et Fort-Mahon est lui aussi très agréable, je vous le recommande ! Dans les sentiers, le photographe joue avec les reliefs des dunes, avec les ondulations des oyats dans le vent, ou avec les couleurs de la végétation basse. Quand les argousiers se couvrent de baies orange, on peut apercevoir de belles étendues colorées.

Sur la plage

La plage est un des rares lieux où l’on peut marcher tout droit pendant très longtemps sans rencontrer le moindre obstacle. Il y a juste le bruit de la mer et les vagues qui viennent mourir à nos pieds comme dit la chanson. Rien ne bloque le regard, on devine les falaises au loin près de Ault ou le phare de Berck de l’autre côté de la baie d’Authie.

On croise les chars-à-voile qui se transforment bientôt en points colorés et mouvants. On admire les voiles des kitesurf, l’équilibre des adeptes du paddle, on suit des yeux les pêcheurs de crevettes… Un groupe de cavaliers arrive et part au galop dans les vagues pour le plus grand plaisir des chevaux… Le drone, quant-à-lui, permet de saisir les alignements de bouchots ou les teintes des bâches qui se vident peu à peu. I donne encore plus d’étendue à ces paysages. En mai, c’est l’écume qui envahit la plage et forme des tapis de mousse frémissante sous le vent. Les gros flocons qui s’échappent roulent ensuite sur la plage pour former d’autres agglomérats.

Au bord de l’eau, les mouettes et les goélands font le spectacle avec de grandes envolées lorsque la mer se retire. La laisse de mer est un festin pour ces estomacs voraces. Plus loin, ce sont les petits bécasseaux sanderling qui vont et viennent en groupe en suivant les vagues qui avancent et reculent. C’est un ballet fascinant à observer.

Et on rentre avec la nuit en admirant le coucher de soleil sur l’eau, avec la saine fatigue d’avoir marché dans le sable si longtemps…

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