Un printemps au Hâble d’Ault

Cette année, la météo nous a offert deux belles semaines de beau temps au printemps alors que j’étais en congés et j’ai pu en profiter pour aller faire un petit peu de photo animalière au Hâble d’Ault.

Il y eu tout d’abord ce magnifique Hiboux des marais, posé sur son poteau, et qui s’est laissé approcher à quelques mètres. Je n’ose imaginer ce que ressent la souris qui croise le regard jaune et perçant de cet oiseau… J’ai pu l’apercevoir une deuxième fois quelques jours plus tard, mais il était moins coopératif…

J’ai croisé également le coucou gris, venu chercher une grosse chenille dans un buisson près duquel j’avais posté mon affut. Le tarier pâtre que j’observais à ce moment a eu la peur de sa vie.

Il y eu également le rougequeue à front blanc, que je n’avais encore jamais rencontré. Ce petit oiseau a vraiment une magnifique livrée, très haute en couleur.

J’ai également appris à reconnaitre l’alouette des champs, que j’ai dû souvent confondre avec le pipit farlouse par le passé. Le bec est en fait plus conique, il y a parfois une petite huppe dressée sur la tête et les tâches sur le ventre ne descendent pas aussi bas que chez le pipit… J’ai pu les observer nourrir leurs petit en leur apportant tour à tour (les deux adultes participent) de pleines becquées de moustiques, larves et autres insectes. Le nid est une simple cavité au pied d’une touffe d’herbe, et les parents font très attention à ne pas se sentir observés avant de s’y rendre. La couvée est à la merci du premier chien non tenu en laisse qui passe là, ou du premier véhicule qui roule hors du chemin… Avis aux chasseurs du coin qui n’ont pas beaucoup de considération pour toute cette biodiversité.

Et puis il y avait les habituelles linottes mélodieuses, dont le mâle avec ces couleurs rouges est si photogénique. J’ai pu assister à la construction du nid dans un buisson, qui semble être de la responsabilité de la femelle, le mâle se contentant de l’accompagner. J’ai également pu voir une très brève scène d’accouplement. Les linotes semblent par ailleurs se régaler des lichens et autres plantes grasses qu’elles trouvent sur les pelouses graveleuses du hâble, se confondant parfois avec la végétation dans un étonnant mimétisme.

Les phragmites des joncs sont également bien présents sur ce site. A cette époque, les mâles chantent à tue-tête en haut des branches des buissons pour attirer les femelles. La variété des trilles qu’ils émettent est d’une richesse incroyable ! Quel répertoire ils possèdent ! Et puis dés qu’ils ont trouvé une compagne, c’est silence radio et ils retournent à leur vie discrète…

Dans les images ci-dessous, vous retrouverez par ailleurs les espèces suivantes, pour certaines emblématiques de la baie de Somme : Avocette élégante, échasse blanche, mouette mélanocéphale, pipit farlouse, bergeronnette printanière, bergeronnette grise, accenteur mouchet et petit gravelot. Bonne visite !

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