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Avec les courageux du longe-côte !

Le longe-côte, encore appelé « Marche aquatique », c’est ce sport qui consiste à marcher dans les vagues le long de la plage, avec de l’eau jusqu’au torse (entre le nombril et les aisselles). A l’origine, il s’agissait d’une méthode de musculation pour les rameurs pratiquant l’aviron, qui est apparue en 2005 sur les côtes du nord de la France, du côté de Dunkerque. Aujourd’hui la plupart des littoraux français ont leur club de longe-côte et la pratique essaime à l’étranger également. C’est un sport de plain air très vivifiant ! Le longe-côte allie le renforcement musculaire et cardiologique, sans abimer les articulations. C’est aussi un moment de pleine nature et de convivialité avec les autres participants.

Le longe-côte est ouvert à tous, il n’est pas besoin d’être un athlète confirmé pour le pratiquer. Les séances se font à plusieurs, plutôt à marée basse pendant l’étale, sous la surveillance d’un moniteur diplômé, à mains nues ou avec une pagaie pour se propulser. La plupart du temps équipés de combinaison isotherme, les adeptes doivent progresser avec ou contre le courant, et absorber les vagues qui les soulèvent ou les recouvrent lorsque la mer secoue un peu. En hiver il faut également lutter contre le vent et le froid. Par grande beau temps, les chaussures restent conseillées, car les vives et les oursins défendent leur territoire de façon virulente !

Rattachée à la Fédération Française de Randonnée[i], cette activité est encadrée et sécurisée par un accompagnement et des règles de sécurité bien établies[ii]. Des compétitions sont organisées régulièrement, le principe étant de parcourir une distance donnée le plus vite possible. Diverses catégories existent, en solo ou par équipe, avec ou sans pagaie pour se propulser…

A Ault, le club de longe-côte (Le longe c’Ault[iii]) est l’un des plus actifs. Les membres se retrouvent chaque semaine sur la plage entre Ault et Cayeux. La plage en pente douce est idéale pour la pratique. Le photos ci dessous ont été réalisées avec l’aimable autorisation des participants. Les conditions ce jour là étaient assez rude, avec un vent fort très froid, un courrant fort et des vagues bien présentes.


[i] https://www.ffrandonnee.fr/disciplines/les-disciplines/longe-cote-marche-aquatique

[ii] https://www.longe-cote.fr/5-regles-indispensables-longe-cote/

[iii] https://www.facebook.com/groups/502922729875687/

Images de la baie de Somme

Voici une série de photos réalisées sur plusieurs sorties en baie de Somme et même à Quend-Plage. Elles illustrent le plaisir de parcourir les grands espaces lorsque la marée basse découvre les bancs de sable. Il y a également quelques vues d’une rencontre avec un chalutier qui attendait la marée..

Grand prix de char à voile à Berck-sur-mer

Il faisait un temps magnifique avec juste ce qu’il faut de vent ce week-end pour le Grand Prix de char-à-voile de Berck-sur-mer organisé par l’Eole Club. Plusieurs types de char à voile étaient présents avec des Classe 2, 3, Formule A, et Standart, qui correspondent à des longueurs hors tout, des dimensions d’essieu et des surfaces de voiles variables. Le Classe 2 est le plus grand modèle, et le classe 3 le plus répandu, si j’ai bien compris. Le site de la Fédération Française de Char à voile présente en détail ces différents modèles de char.

La compétition se déroulait sur 2 jours, avec des manches de 25 minutes, en alternant 2 groupes de chars, les classes 2 puis les classes 3 et apparentés. Deux circuits sont proposés, un « court » et un « long » lorsque la marée est au plus bas et permet d’aller plus loin sur la plage découverte. Un calcul savant permet à chaque pilote de se voir attribuer une place sur la ligne de départ. Cette place varie au grés des manches de façon à ce que personne ne soit désavantagé au terme des 5 manches réglementaires.

Lorsque le drapeau rouge s’abat, les pilotes, casqués comme des motards, poussent leur char pour lui faire prendre de la vitesse, et sautent dedans quand la machine est lancée. Le groupe s’étire rapidement et les chars à voile se suivent à la file indienne, avec toutefois quelques dépassements par moment. Les virages sont âprement négociés et les passages dans les bâches et les flaques peuvent être spectaculaires avec les gerbes d’éclaboussures ! C’est graphique et coloré et même si les contraintes de sécurité ne permettent pas de se placer forcement où on voudrait, il y a moyen de faire de belles images ! En voici un aperçu ci-dessous, l’ensemble des photos sont dans ma photothèque.

Les pêcheurs de crevettes grises à Ault

Ils arrivent seuls ou en petit groupe environ deux heures avant la marée basse, avec leur haveneau sur l’épaule, les cuissardes et le ciré. Le haveneau, c’est ce grand filet que les pêcheurs poussent devant eux en raclant le fond de mer pour capturer les précieuses crevettes. Encore appelées « sauterelles », elles sautent et se font prendre dans le filet lorsque celui-ci frotte le sable où elles sont enfouies. Arpenter ainsi la plage avec de l’eau jusqu’à la poitrine, et en poussant ce grand filet en forme de poche devant soi, est un effort physique important qui donne toute sa valeur à la dégustation de la pêche une fois rentré.

La crevette grise (Crangon vulgaris) est une espèce assez commune sur nos côtes. Elle est d’ailleurs également pêchée de façon plus industrielle par les « sauterelliers » du Hourdel. Elle mesure de 3 cm à 7 cm pour les plus grosses (les femelles, le mâle dépasse rarement 5 cm) , et la taille minimale pour les pêcher est de 3 cm soit environ 7 mm de diamètre. Elle craint principalement la surpêche et la pollution… C’est à l’automne qu’on pêche les plus grosses. La crevette grise est omnivore et charognarde. Elle se nourrit surtout de nuit, et c’est un grand nettoyeur de nos littoraux pour éliminer les vers, crustacés ou poissons morts ! La crevette grise vit en colonies importantes, toujours sur le sable fin. Elle s’ensable peu profondément, c’est pourquoi le haveneau permet de les attraper. Ce filet mesure généralement 1.5 m à 2m de large, parfois plus. Une pièce en bout du manche, appelée « pousseur », permet de prendre appui sur le ventre ou la poitrine pour avancer avec le haveneau. Le pêcheur remonte régulièrement sa pêche et trie ses prises avec un tamis (trieur). Les petites crevettes trop petites sont relâchés, mais aussi les poissons et les crabes qui se font prendre. Les gants et un pince sont impératifs car il n’est pas rare de remonter une vive au dard très douloureux ! Le résultat de la pêche est placé dans une hotte portée en bandoulière. Le soir à contre-jour, les remontées de filet sont particulièrement esthétiques pour les photographes. Le décor des falaises de Ault et les reflets du ciel coloré sur le sable mouillé participent également à cette belle ambiance.

Une fois rentrés à la maison avec 500g à 2 kg de crevettes (résultat habituel pour 1h à 2h de pêche), les crevettes sont cuites (ébouillantées ou à la poêle) et dégustées bien souvent en apéritif, en toute convivialité. En général on mange tout, avec un bon petit vin blanc.

Bonne année à tous !

Avec un petit peu d’avance, je vous souhaite à tous et à toutes une excellente année 2022. Prenons un peu de hauteur, soyons sensibles à la beauté qui nous entoure, au gré du vent et des lumières…

Les marais de la Somme vus du ciel

Les images ci-dessous ont été réalisées dans les marais de la Somme, plus précisément la basse vallée de la Somme. Il s’agit des marais de Mareuil-Caubert et de Longpré-les-Corps-Saints, photographiés depuis les hauteurs au petit matin avec un drone. Les étangs et les bandes de terre qui permettent de circuler dans le marais s’étendent à perte de vue le long du fleuve. Ici aussi la chasse est omniprésente, malheureusement, comme en témoignent les nombreuses huttes… La vue du ciel permet néanmoins d’admirer ces camaïeux de verts dans la lumière dorée du matin, et de survoler quelques bancs de brume du plus bel effet.

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