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Le Dragon de Calais : un géant mécanique en bord de mer

Depuis son apparition spectaculaire en 2019, le Dragon de Calais est devenu une figure emblématique du front de mer calaisien. Œuvre monumentale de la compagnie La Machine, ce colosse d’acier, de bois et de cuir fascine petits et grands par sa taille, sa puissance et sa grâce mécanique. Installé sur la digue Gaston-Berthe, il symbolise un nouveau souffle pour la ville, entre patrimoine réinventé et ambition culturelle.

Une création spectaculaire

Le Dragon de Calais mesure 25 mètres de long, pèse 72 tonnes et peut transporter jusqu’à 50 passagers sur son dos. Doté de membres articulés, d’une queue mobile et capable de cracher feu, fumée et brume, il prend vie sous les commandes d’une équipe de machinistes installés à vue sur sa structure. Chaque sortie devient une performance, à mi-chemin entre théâtre de rue et prouesse technologique.

Un projet urbain et artistique

Commandé par la Ville de Calais dans le cadre de la redynamisation du littoral, le Dragon s’inscrit dans un projet plus vaste : la Compagnie du Dragon, qui anime un bestiaire mécanique en constante évolution. Ce projet artistique, imaginé par François Delaroziere, le directeur artistique de La Machine, mêle art, urbanisme et tourisme culturel. En plus du Dragon, la ville accueille désormais une halle dédiée à sa maintenance et à l’accueil du public, véritable atelier à ciel ouvert.

Une expérience unique pour les visiteurs

Les visiteurs peuvent monter à bord du Dragon pour une promenade immersive de 45 minutes le long de la plage et des fortifications, avec une vue imprenable sur la Manche. En parallèle, le site propose des visites guidées, des expositions, et des animations autour de l’univers du bestiaire mécanique. L’objectif : faire du Dragon un moteur d’attractivité pour Calais, bien au-delà des habituels circuits touristiques.

Une fierté calaisienne

Symbole de renouveau, le Dragon de Calais s’est imposé comme une figure populaire, à la croisée de l’imaginaire médiéval et de l’innovation contemporaine. Il attire chaque année des milliers de visiteurs et participe activement à la transformation de l’image de la ville.

Musée de la Céramique de Desvres : un haut lieu du patrimoine céramique dans les Hauts‑de‑France


Un musée enraciné dans l’histoire industrielle de la région

Le Musée de la Céramique de Desvres, situé dans le Pas-de-Calais, est un véritable témoin de l’histoire industrielle et artistique de la région. Créé en 1963 grâce à la volonté des industriels faïenciers de préserver leur patrimoine, il prend d’abord place dans l’hôtel de ville de Desvres. Très vite, face à l’engouement du public et à l’enrichissement progressif des collections, il devient nécessaire de lui offrir un écrin à la hauteur de son importance.

C’est ainsi qu’en 1991, le musée est transféré dans la Maison de la Faïence, un bâtiment contemporain conçu par l’architecte Bertrand Klein. En 2012, il change de nom pour devenir le Musée de la Céramique de Desvres et intègre le cercle prestigieux des Musées de France, reconnaissant la valeur patrimoniale de ses collections. Plus qu’un musée local, c’est une institution culturelle de référence dans le domaine de la céramique française.

Desvres, un berceau de la faïence depuis le XVIIIᵉ siècle

La richesse du musée s’explique par l’histoire profondément enracinée de la céramique à Desvres. L’aventure commence en 1764 avec Jean‑François Sta, premier artisan à exploiter l’argile locale pour créer de la faïence. Le XIXᵉ siècle marque un tournant majeur avec l’essor d’ateliers emblématiques, comme ceux de la famille Fourmaintraux, active dès 1804, ou encore Géo Martel, célèbre pour ses décors traditionnels et son savoir-faire technique.

Pendant plus de deux siècles, Desvres s’impose comme une capitale de la faïence en France, rivalisant avec d’autres centres renommés comme Nevers ou Moustiers. Les ateliers y produisent aussi bien des carreaux décoratifs que des objets d’art ou de la vaisselle fine. Ce patrimoine exceptionnel est aujourd’hui conservé et mis en valeur au musée, qui joue un rôle essentiel dans la transmission de cet héritage aux nouvelles générations.

Un parcours muséal riche et interactif

Le parcours permanent du Musée de la Céramique de Desvres se déploie sur plus de 700 m², à travers dix salles organisées de manière thématique et chronologique. Il présente plus de 700 pièces issues de collections publiques et privées : faïences anciennes, objets d’art, carreaux peints, grès et céramiques contemporaines. L’originalité du lieu réside dans la scénographie interactive qui mêle objets authentiques, archives audiovisuelles, témoignages d’anciens ouvriers et dispositifs numériques.

Les visiteurs peuvent ainsi découvrir les techniques de fabrication (tournage, moulage, émaillage, cuisson), observer des outils anciens, ou encore comprendre l’évolution des styles et des usages à travers les siècles. Des tablettes tactiles, des quizz familiaux et des jeux pédagogiques enrichissent la visite et en font une expérience à la fois ludique et instructive, adaptée à tous les publics, des enfants aux passionnés d’histoire de l’art.

Musée Matisse au Cateau-Cambrésis

Le musée Matisse, fondé en 1952 par Henri Matisse à Cateau-Cambrésis, sa ville natale, abrite une collection de 82 œuvres offertes par l’artiste. Initialement installé à l’Hôtel de Ville, le musée est transféré en 1982 dans le Palais Fénelon, ancienne résidence des archevêques de Cambrai, transformée en filature au XIXe siècle. Le bâtiment, construit en 1770 par l’architecte Brongniart, est situé dans un parc remarquable.

Au fil des années, le musée s’enrichit par les donations d’Auguste Herbin, Geneviève Claisse et Alice Tériade. En 2002, il rouvre dans un Palais Fénelon rénové et agrandi. Une nouvelle extension du musée est lancée en 2019, dans le marché couvert voisin, pour une réouverture prévue le 23 novembre 2024.

Parallèlement, la collection Herbin est installée dans une ancienne école du XIXe siècle rénovée en 2002 par les architectes Beaudouin, alliant modernité et architecture classique.

Le musée Matisse conserve une riche collection de 783 œuvres d’Henri Matisse, allant de ses débuts en 1895 jusqu’à ses dernières créations, incluant peintures, sculptures, dessins, estampes, vitrail et objets personnels. La présentation chronologique met en valeur l’évolution de son œuvre et la diversité de sa pratique artistique. Parmi les pièces maîtresses figurent les plâtres originaux des « Nu de Dos » et un cabinet de dessins unique, sélectionné par l’artiste lui-même.

La collection Herbin, constituée en 1956, regroupe 92 œuvres d’Auguste Herbin, pionnier de l’abstraction géométrique. Elle illustre son parcours artistique, son alphabet plastique liant formes, couleurs, musique et poésie, et son influence sur l’art cinétique et la théorie de la couleur.

La collection Tériade, rassemblée grâce à Alice Tériade, épouse de l’éditeur d’art, comprend 590 œuvres, dont des livres d’artistes réalisés avec Matisse, Picasso, Chagall, Léger, Le Corbusier, etc. Elle témoigne de l’univers artistique du couple Tériade et de l’esprit de leur villa méditerranéenne, en écho à la chapelle de Vence.

Retrouvez les collections en ligne à cette adresse : https://www.navigart.fr/matisse_lecateau/artworks

Godin, les poêles en fonte et le Familistère : une utopie sociale devenue patrimoine

Au cœur du XIXe siècle industriel, un nom s’impose dans l’histoire économique et sociale française : Jean-Baptiste André Godin. Né en 1817, cet industriel visionnaire révolutionna non seulement le monde de la métallurgie avec ses célèbres poêles en fonte, mais aussi le regard porté sur les conditions de vie des ouvriers. À Guise, dans l’Aisne, il fit sortir de terre une cité hors du commun : le Familistère, symbole d’une utopie concrète devenue aujourd’hui un musée vivant.

Les poêles en fonte Godin : une réussite industrielle

Avant de devenir philanthrope, Godin est d’abord un inventeur. Serrurier de formation, il s’intéresse très tôt à l’amélioration du chauffage domestique. En 1840, il fonde une petite fonderie à Esquéhéries, puis s’installe à Guise en 1846. Il y perfectionne les poêles en fonte émaillée, plus performants que les cheminées traditionnelles. Le succès est immédiat. La fonderie Godin se développe rapidement, conquérant d’abord la France, puis l’Europe.

Les poêles Godin, solides, économiques et élégants, deviennent des objets emblématiques de confort bourgeois, tout en restant accessibles aux classes populaires. Cette réussite industrielle va permettre à Godin de concrétiser une idée bien plus ambitieuse.

Le Familistère de Guise : une cité pour les travailleurs

Inspiré des idées de Charles Fourier, philosophe utopiste, Jean-Baptiste André Godin décide de bâtir une société plus juste. En 1859, il commence la construction du Familistère, une véritable cité sociale, pensée pour offrir aux ouvriers une qualité de vie équivalente à celle des classes aisées. Loin des logements insalubres des cités ouvrières de l’époque, le Familistère propose des logements spacieux, lumineux et salubres.

Une architecture fonctionnelle et visionnaire

L’architecture du Familistère reflète cette ambition sociale. Trois grands pavillons d’habitation s’articulent autour de cours intérieures couvertes de verrières, permettant la circulation de l’air et de la lumière. Un théâtre, une école, une crèche, une buanderie collective et même une piscine complètent cet ensemble autosuffisant. L’idée est de favoriser le bien-être et l’émancipation de chacun, en supprimant les barrières entre classes sociales.

Un modèle économique alternatif

Godin va plus loin. Il transforme son entreprise en association coopérative du capital et du travail en 1880. Les ouvriers deviennent actionnaires et gestionnaires de l’entreprise, participant aux décisions collectives. Ce modèle rare à l’époque montre que production industrielle et justice sociale peuvent coexister.

Du Familistère à la mémoire vivante : un musée unique

Après la mort de Godin en 1888, la coopérative continue à fonctionner jusqu’en 1968. Le Familistère connaît ensuite une période de déclin, avant d’être progressivement restauré et transformé en site culturel majeur.

Aujourd’hui, le Familistère de Guise est un musée classé Monument Historique, ouvert au public toute l’année. Il raconte l’histoire d’une utopie concrète, à travers des expositions, des reconstitutions d’appartements, des espaces interactifs, et des événements culturels. Le site conserve aussi des poêles Godin, témoins d’un savoir-faire industriel encore vivant : la marque Godin existe toujours, perpétuant un héritage d’exigence et de robustesse.


Un patrimoine social et industriel unique en Europe

L’histoire de Jean-Baptiste André Godin, de ses poêles en fonte à son Familistère, est celle d’un industriel humaniste, pour qui progrès économique et dignité ouvrière étaient indissociables. Le Familistère de Guise, aujourd’hui musée et lieu de mémoire, demeure un modèle d’architecture sociale et un exemple rare d’utopie réalisée.

Visiter le Familistère, c’est découvrir un pan oublié de l’histoire sociale française, un lieu où l’industrie se mêle à l’idéal, et où l’innovation rime avec solidarité.

Visite au musée du Louvre-Lens

Cela fait longtemps que je voulais y retourner, c’est maintenant chose faite ! L’année dernière, le musée du Louvre–Lens a complètement renouvellé sa collection de la grande galerie du temps. J’ai donc décidé d’emmener ma peit famille visiter la nouvelle collection, l’occasion pour moi de renouveller mes images réalisées il y a quelques années.

La visite commence par les extérieurs du musée, mais de façon surprenante le parc est peu entretenu. J’ignore si c’est à dessein ou juste faute de moyens, mais çà surprend un peu d’arriver là, au milieu du béton au sol et des herbes folles. Il y a un petit côté friche industrielle alors qu’on pourrait avoir un beau parc fleuri, c’est assez décevant. De l’autre côté du batiment, j’ai quand même trouvé une entrée un peu plus accueillante avec quelques massifs de fleurs, juste de quoi faire quelques photos.

Arrivé à la caisse, l’hotesse me rapelle que l’entrée est gratuite, et qu’on peut donner ce que l’on veut. C’est vraiment une chance de pouvoir accèder ausssi facilement aux oeuvres ! Du coup, on s’offfre les entrées de l’expo temporaire qui, elles, sont payantes. Cà parle de vêtements et les filles veulent voir !

Et effectivement, l’expo sur les habits des artistes est vraiment belle et intéressante. Les robes de grands couturiers sont présentées, la collection retrace l’évolution de la mode chez les artistes au cours des derniers siècles. Quelques tableaux de maîtres ponctuent aussi la visite, pour notre plus grand plaisir.

Nous passons ensuite à la galerie du temps, le clou du spectacle du musée du Louvre-Lens . Voir ainsi, dans cette salle immense, les sphinx egyptiens ou les tombeaux antiques au milieux des terrils, quelle chance ! La Galerie du Temps au musée du Louvre-Lens propose un parcours chronologique unique, s’étendant sur un espace ouvert de 3000 m². Ce parcours permet aux visiteurs de naviguer librement à travers plus de 5000 ans d’histoire de l’art et des humanités. La galerie commence avec les premières civilisations et se poursuit jusqu’à l’époque contemporaine. Cette disposition chronologique offre une perspective continue et cohérente de l’évolution artistique et culturelle à travers les âges.

La Galerie du Temps accueille plus de 250 chefs-d’œuvre du musée du Louvre. Les œuvres sont disposées dans un ordre chronologique, créant un « fleuve du temps » qui relie les différentes périodes et civilisations. Ce concept de « fleuve du temps » permet aux visiteurs de suivre la progression de l’art et de l’histoire de manière intuitive.

Avec les antiquités, les visiteurs peuvent admirer des oeuves des civilisations égyptiennes, grecques et romaines. La progression se poursuit à travers le Moyen Âge, la Renaissance, et les périodes baroques et classiques, jusqu’aux mouvements artistiques modernes et contemporains. Chaque section de la galerie est conçue pour mettre en valeur les caractéristiques distinctives de chaque période, tout en soulignant les liens et les influences entre elles.

Les œuvres exposées incluent des sculptures, des peintures, des objets d’art et des objets archéologiques, offrant une vue d’ensemble complète de l’évolution artistique et permettant de découvrir et d’apprécier la richesse et la diversité de l’histoire de l’art et des humanités. Une belle visite à faire !

Le Marché de Noël d’Amiens : Féerie et Traditions au Cœur de l’Hiver

Chaque année, le marché de Noël d’Amiens transforme la ville en un véritable conte de fées hivernal. Avec ses 130 chalets qui s’étendent sur plus de deux kilomètres dans le cœur de la ville, c’est le plus grand marché de Noël du nord de la France. Ce lieu enchanteur est parfait pour se plonger dans l’esprit de Noël tout en découvrant des produits artisanaux, des idées de cadeaux uniques et des spécialités gourmandes locales.

Se promener dans les allées illuminées est une expérience féerique. Les décorations scintillantes, les vitrines magnifiquement ornées et les effluves de vin chaud et de marrons grillés éveillent tous les sens. Les enfants, comme les adultes, sont émerveillés par la grande roue, qui offre une vue panoramique sur le marché et les lumières de la ville. Les manèges, quant à eux, ajoutent une touche festive et joyeuse qui ravit les familles.

Le marché de Noël d’Amiens est également un véritable paradis pour les amateurs de photographie nocturne. À la tombée de la nuit, les lumières brillent de mille feux, créant des contrastes magiques entre les chalets éclairés, les guirlandes suspendues et les décorations dans les vitrines des boutiques environnantes.

Pour ceux qui cherchent à passer un moment convivial et se mettre dans l’ambiance des fêtes, le marché de Noël d’Amiens est une destination de choix. C’est l’occasion de profiter de l’atmosphère chaleureuse et féérique qui règne dans la ville en cette période magique.

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