Naissances au marais du Crotoy
Le printemps a été compliqué pour les oiseaux au marais du Crotoy avec la sécheresse et le niveau d’eau qui a fortement baissé. Les premiers écologistes de France ont fini par se décider à remettre de l’eau, mais en noyant les nids qui s’étaient installés entre temps. Pas de jeunes échasses cette année, donc… Les cygnes et les canards s’en sortent pourtant bien, une cane a même été aperçue avec 32 petits autour d’elle. Non pas qu’elle ait couvé 32 oeufs, mais les canards savent organiser des nurseries et c’est toujours un plaisir de voir ainsi la marmaille entourer la maman… Quant-aux cygnons, ces petites peluches sont toujours aussi attendrissantes. Tout ce petit monde passe son temps à manger et à dormir, comme tous les bébés du monde…
Orage sur le marais du Crotoy (Baie de Somme)
Un ciel d’orage à l’heure du soleil couchant, et quelques oiseaux et chevaux pour donner de la vie aux images….
Cygne noir (Black swan)
On le croise de temps sur nos étangs, sans trop bien connaître son histoire… En effet, à l’origine le cygne noir vient de l’Australie et de la Tasmanie, il a également été introduit en Nouvelle-Zélande. Ce n’est qu’aux XIXe et XXe siècles, qu’il a été exporté dans différents pays à titre d’oiseau d’ornement des plans d’eau et certains individus sont aujourd’hui en totale liberté chez nous. Contrairement aux autres cygnes, le cygne noir est étonnamment tolérant à l’égard de ses congénères. Ainsi, en territoire australien, il niche en colonies très denses sur les grands lacs peu profonds qu’il affectionne particulièrement.
Le cygne noir ne se nourrit que de végétaux qu’il mange en nageant en immergeant la tête et le cou pour atteindre les plantes sous la surface.
Avant l’arrivée des européens, le cygne noir était répandu et commun dans toute l’Australie. Les colons le chassant pour sa chair, ses effectifs méridionaux s’effondrèrent. Ce grand oiseau noir était une cible facile, surtout pendant la mue qui lui interdit le vol. Les populations des zones à l’écart continuèrent à prospérer, de même que celles introduites en Nouvelle-Zélande. Grâce à cela, une fois sa protection décidée, le cygne noir a pu rapidement reconstituer ses effectifs et a regagné la plupart du terrain perdu. Aujourd’hui, la population mondiale est estimée entre 300 000 et 500 000 individus. (source :