Ault

Ault et les falaises picardes

Un petit melting pot de photos réalisées lors de plusieurs soirées sur la plage de Ault. c’est l’hiver que le soleil se couche dans l’alignement des falaises et il faut en profiter pour les photos de paysage, d’autant que les fenêtres météo ne sont pas si nombreuses… Les possibilités à Ault sont multiples, que ce soit du pied des falaises sur le plateau crayeux ou bien des airs avec le drone (attention, hauteur limittée et avions en rase-motte !). A marée basse, la plage se découvre et le sable mouillé devient un véritable mirroir pour la lumière du soleil, entrecoupé de ruisseaux qui guident l’oeil vers l’horizon. Les trous d’eau et les rochers sont autant de premiers plans avec lesquels jouer…

La tempête Noa à Ault

En ce mois d’Avril, une bonne petite tempête nommée Noa, et photographiée à Ault. C’est un des rares points de la côte avec des gros cailloux et du relief pour voir les vagues se fracasser… Les lumières étaient exceptionnelles grâce à la présence du soleil. Il soufflait un vent à décorner les bœufs, avec l’écume qui vole partout, les embruns qui salissent l’objectif à chaque prise de vue, le bruit des galets qui roulent et le fracas des vagues qui s’écrasent sur la digue… C’était du grand spectacle ! et un bon goût de sel sur les lèvres en prime, sans parler du magnifique arc-en-ciel qui a suivi l’arrivée de la grosse pluie d’orage.

Un soir d’Octobre à Ault

Voici une série de photographies réalisées un soir d’Octobre à Ault, alors que le coucher de soleil embrasait peu à peu le ciel… Avec l’exceptionnelle chaleur de cet été indien, les enfants étaient plusieurs à se baigner sous la surveillance des parents en cette agréable soirée. Un autre accompagnait son père pour attraper les vers de sable pour une future partie de pêche. Un peu plus loin, ce sont des pêcheurs qui rentrent leur bateau avec le tracteur. Et lorsque le soleil est passé sous la couche des nuages, ce fut vraiment un beau spectacle de voir ainsi les couleurs roses s’installer peu à peu dans au dessus de nos têtes.

Avec les courageux du longe-côte !

Le longe-côte, encore appelé « Marche aquatique », c’est ce sport qui consiste à marcher dans les vagues le long de la plage, avec de l’eau jusqu’au torse (entre le nombril et les aisselles). A l’origine, il s’agissait d’une méthode de musculation pour les rameurs pratiquant l’aviron, qui est apparue en 2005 sur les côtes du nord de la France, du côté de Dunkerque. Aujourd’hui la plupart des littoraux français ont leur club de longe-côte et la pratique essaime à l’étranger également. C’est un sport de plain air très vivifiant ! Le longe-côte allie le renforcement musculaire et cardiologique, sans abimer les articulations. C’est aussi un moment de pleine nature et de convivialité avec les autres participants.

Le longe-côte est ouvert à tous, il n’est pas besoin d’être un athlète confirmé pour le pratiquer. Les séances se font à plusieurs, plutôt à marée basse pendant l’étale, sous la surveillance d’un moniteur diplômé, à mains nues ou avec une pagaie pour se propulser. La plupart du temps équipés de combinaison isotherme, les adeptes doivent progresser avec ou contre le courant, et absorber les vagues qui les soulèvent ou les recouvrent lorsque la mer secoue un peu. En hiver il faut également lutter contre le vent et le froid. Par grande beau temps, les chaussures restent conseillées, car les vives et les oursins défendent leur territoire de façon virulente !

Rattachée à la Fédération Française de Randonnée[i], cette activité est encadrée et sécurisée par un accompagnement et des règles de sécurité bien établies[ii]. Des compétitions sont organisées régulièrement, le principe étant de parcourir une distance donnée le plus vite possible. Diverses catégories existent, en solo ou par équipe, avec ou sans pagaie pour se propulser…

A Ault, le club de longe-côte (Le longe c’Ault[iii]) est l’un des plus actifs. Les membres se retrouvent chaque semaine sur la plage entre Ault et Cayeux. La plage en pente douce est idéale pour la pratique. Le photos ci dessous ont été réalisées avec l’aimable autorisation des participants. Les conditions ce jour là étaient assez rude, avec un vent fort très froid, un courrant fort et des vagues bien présentes.


[i] https://www.ffrandonnee.fr/disciplines/les-disciplines/longe-cote-marche-aquatique

[ii] https://www.longe-cote.fr/5-regles-indispensables-longe-cote/

[iii] https://www.facebook.com/groups/502922729875687/

Les pêcheurs de crevettes grises à Ault

Ils arrivent seuls ou en petit groupe environ deux heures avant la marée basse, avec leur haveneau sur l’épaule, les cuissardes et le ciré. Le haveneau, c’est ce grand filet que les pêcheurs poussent devant eux en raclant le fond de mer pour capturer les précieuses crevettes. Encore appelées « sauterelles », elles sautent et se font prendre dans le filet lorsque celui-ci frotte le sable où elles sont enfouies. Arpenter ainsi la plage avec de l’eau jusqu’à la poitrine, et en poussant ce grand filet en forme de poche devant soi, est un effort physique important qui donne toute sa valeur à la dégustation de la pêche une fois rentré.

La crevette grise (Crangon vulgaris) est une espèce assez commune sur nos côtes. Elle est d’ailleurs également pêchée de façon plus industrielle par les « sauterelliers » du Hourdel. Elle mesure de 3 cm à 7 cm pour les plus grosses (les femelles, le mâle dépasse rarement 5 cm) , et la taille minimale pour les pêcher est de 3 cm soit environ 7 mm de diamètre. Elle craint principalement la surpêche et la pollution… C’est à l’automne qu’on pêche les plus grosses. La crevette grise est omnivore et charognarde. Elle se nourrit surtout de nuit, et c’est un grand nettoyeur de nos littoraux pour éliminer les vers, crustacés ou poissons morts ! La crevette grise vit en colonies importantes, toujours sur le sable fin. Elle s’ensable peu profondément, c’est pourquoi le haveneau permet de les attraper. Ce filet mesure généralement 1.5 m à 2m de large, parfois plus. Une pièce en bout du manche, appelée « pousseur », permet de prendre appui sur le ventre ou la poitrine pour avancer avec le haveneau. Le pêcheur remonte régulièrement sa pêche et trie ses prises avec un tamis (trieur). Les petites crevettes trop petites sont relâchés, mais aussi les poissons et les crabes qui se font prendre. Les gants et un pince sont impératifs car il n’est pas rare de remonter une vive au dard très douloureux ! Le résultat de la pêche est placé dans une hotte portée en bandoulière. Le soir à contre-jour, les remontées de filet sont particulièrement esthétiques pour les photographes. Le décor des falaises de Ault et les reflets du ciel coloré sur le sable mouillé participent également à cette belle ambiance.

Une fois rentrés à la maison avec 500g à 2 kg de crevettes (résultat habituel pour 1h à 2h de pêche), les crevettes sont cuites (ébouillantées ou à la poêle) et dégustées bien souvent en apéritif, en toute convivialité. En général on mange tout, avec un bon petit vin blanc.

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