Le Trophée Didier Gervais : une belle compétition de chars-à-voile

Cette compétition est un rendez-vous incontournable pour les passionnés de char à voile, honorant la mémoire d’un constructeur et pilote exceptionnel tout en offrant un spectacle sportif de haut niveau sur la plages Sainte-Cécile près de Camiers, dans le Pas-de-Calais.
Le Trophée Didier Gervais est une course de char à voile qui se déroule chaque année. Cet événement réunit des pilotes expérimentés et cette année les conditions étaient vraiment favorables, avec un vent relativement régulier et un beau soleil.
Déroulement de la compétition
Les chars à voile engagés dans cette compétition se répartissent en plusieurs catégories, notamment les classes 2&3 et les classes 5, qui se distinguent par leurs caractéristiques techniques et leurs performances.
- Classe 3 : Ces chars sont plus grands et plus puissants, équipés d’une voile de grande surface permettant d’atteindre des vitesses élevées. Ils sont conçus pour la vitesse et la performance sur de longues distances.
- Classe 5 : Plus petits et maniables, ces chars sont souvent utilisés pour l’initiation et la compétition sur des circuits plus techniques. Leur voile est plus réduite, offrant un bon compromis entre vitesse et contrôle.
La journée a été marquée par quatre manches pour les chars à voile de classe 2 et classe 3, ainsi que quatre manches pour la classe 5. Quelques coude à coude entre les pilotes ont ajouté de l’intensité aux courses, mettant en avant la maîtrise technique et la stratégie des participants.
Un cadre propice aux images dynamiques
Les conditions météorologiques et le tracé de la plage ont permis d’obtenir des images intéressantes, notamment grâce aux trous d’eau sur le parcours générant des éclaboussures spectaculaires lorsque les chars-à-voile passent dedans.
Les photographes ont également pu profiter des bouchots recouverts de filets colorés et des bateaux en arrière-plan, offrant une jolie harmonie avec les chars en mouvement. Pour ceux souhaitant s’exercer aux filés photographiques, la vitesse des véhicules et la lumière naturelle du jour ont constitué des éléments favorables.
Les grandes marées en Baie de Somme : un spectacle naturel

Ce week-end, les grandes marées ont une fois de plus transformé le paysage de la Baie de Somme, offrant un spectacle aussi éphémère que spectaculaire. Avec des coefficients pouvant de 111, l’eau monte rapidement, recouvrant les mollières et modifiant le visage de ce territoire unique.
Le Crotoy, presque une île
Lors des marées exceptionnelles, Le Crotoy retrouve presque une apparence insulaire. L’eau entoure une bonne partie de la ville, nous rapelant qu’elle fut autrefois une île . Vu du ciel, les images capturées par drone révèlent un paysage où les immenses étendues de sable ont disparu. Cette transformation temporaire rappelle le passé maritime du Crotoy, jadis port de commerce et de pêche florissant. Les grandes marées sont d’ailleurs l’occasion de voir ce port rempli d’eau, avec les bateau bien plus hauts et phoches du quai. Il y a encore quelques années, le bassin de chasse était lui aussi rempli, mais avec les travaux récents et l’ensablement, ce n’est plus le cas.
Le Cap Hornu sous les eaux
Plus au sud, le Cap Hornu voit ses vastes mollières peu à peu submergées. L’eau recouvre les prés salés et inonde les mares des huttes de chasse. Quelques rongeurs remontent en catastrophe vers les digues en attendant de pouvoir revenir occuper leur terriers innondés. Vu du ciel, les teintes de bleu, vert, brun et or se mêlent, créant des jeux de lumière découpés par les rieux, ces fins chenaux qui dessinent des arabesques naturelles dans les mollières.
Le Hourdel et son port à flot
Au port du Hourdel, les grandes marées redonnent vie à tous les bateaux. Même le vieux chalutier en fin de vie semble renaître, bercés par les vagues. L’estran se retrouve entièrement recouvert, transformant ce lieu habituellement en une vaste étendue aquatique où les courrants charrient les herbes et la terre, formant ici et là quelques tourbillons.
L’érosion du cordon de galets
Enfin, le cordon de galets qui protège la baie s’affine pour ne laisser émerger que les hauteurs du cordon de galets, retrouvant pour l’occasion une taille de guèpe sans ses mollières.
Les grandes marées en Baie de Somme ne sont pas qu’un événement spectaculaire ; elles sont aussi un rappel de la force des éléments et de l’évolution continue du littoral. Il n’est qu’à voir l’énergie du flot montant qui incline si fortement les balises de navigation et crée des remous puissants dans lesquels les phoques du Hourdel viennent pêcher. Ce paysage en tranformation offre aux observateurs une vision à la fois poétique et brute de la nature en mouvement.