Les sorties nature du Festival de l’oiseau

Comme chaque année j’ai eu le plaisir de suivre quelques-unes des sorties nature organisées dans le cadre du Festival de l’oiseau. En voici un petit résumé en images :

« Ces acrobates, rois des airs et des mers » avec Olivier Hernandez, au pied des falaises de Ault. Passionnantes observations des oiseaux qui nichent dans les falaises dans un cadre très riche du point de vue géologique, et le partage des connaissances d’un des naturalistes les plus pointus de la région !

https://www.randonnee-baie-de-somme.com/le-guide/

« Phoques et flore au cœur de la Baie d’Authie » avec Patrick Bailleux. Un boucle dans la baie d’Authie qui commence avec l’observation des phoques et la découverte de leur mode de vie, et qui se poursuit dans la réserve par l’étude de la flore ! Patrick est un guide excellent, féru de photo animalière qui plus est !

https://www.sortie-nature.fr/directory…/pat-rando-nature/

« Sur les pas du chevreuil aux bois d’argent » avec Bettina Lanchais. Une super sortie nature à faire avec les enfants pour l’éveil des sens dans la forêt, apprendre à regarder, toucher, sentir les plantes et les arbres, tout en cherchant les indices pour la chasse au trésor ! Je me suis vraiment régalé, je conseille sans réserves !

https://www.bettina-conscience-corps-energie.fr/

« Sophro-Détente sur la plage » avec Ingrid Rensonnet. Juste quelques photos pour ne pas troubler ce moment de détente où l’on pense à sa respiration et où l’on se laisse porter par la voix de la sophrologue… dans le cadre magnifique de la baie.

https://www.parcheminsetdestins.com/

« Balade botanique et poétique en baie de Somme » avec Flora Delalande. Un excellent moment passé avec Flora à la découverte des plantes de la baie et de leurs propriétés. Flora est botaniste mais aussi poète, elle partage ses textes tout au long de la promenade créant ainsi une belle ambiance dans le groupe… Et le goûter maison cuisiné à partir des plantes qu’elle récolte est délicieux !

« Les passereaux des fourrés dunaires » avec Julien valentin de l’ONF. L’occasion pour moi de découvrir la réserve biologique de Merlimont que je ne connaissais pas du tout. Un lieu exceptionnel avec une plaine humide entre deux cordons dunaires. Beaucoup d’oiseaux à écouter ! Et des trous de bombes de 14-18 devenus aujourd’hui des mares à la biodiversité très riche.

http://www1.onf.fr/gest…/++oid++665c/@@display_advise.html

« Sylvothérapie en forêt de Crécy » avec Bettina Lanchais. Un grand bain de forêt et une pratique ancestrale connue pour réduire le stress, l’hypertension, améliorer le sommeil… Bettina vous guide dans la marche respirée et la méditation pour une connexion intime avec la nature et tout spécialement les arbres. Et çà fait un bien fou !

https://www.bettina-conscience-corps-energie.fr/

La vie du Marais

Malgré la sécheresse et la baisse du niveau d’eau dans le marais du Crotoy, quelques observations ornithologiques étaient quand même possibles cette année. Voici donc quelques images de la vie du marais, au printemps et en début d’été. Les scènes de nourrissage des foulques macroules étaient vraiment intéressantes à observer, les parents travaillant d’arrache-pied pour trouver et remonter la nourriture pour leur nombreuse progéniture.

Chez les spatules, à cette époque les jeunes étaient déjà bien émancipés, même s’ils continuaient à harceler les adultes pour quémander de la nourriture. Les autres se toilettent mutuellement ou vont à la pêche avec une efficacité redoutable !

Parfois la vie des oiseaux est perturbée par le passage d’une vache Higland ou de quelques Henson, accompagnés de hérons garde-bœufs…

Nourrissage des jeunes spatules en baie de Somme

Si vous voulez savoir ce que c’est que le harcèlement, je vous conseille d’aller observer les jeunes spatules qui réclament à manger aux adultes au marais du Crotoy. Dans ce marais de la baie de Somme, on peut les voir poursuivre leur victime en hochant la tête frénétiquement et en poussant de nombreux cris. Le pauvre parent (ou pas d’ailleurs) essaie de s’éloigner de ce gêneur, à pied ou en volant plus loin, mais rien n’y fait. Le juvénile le poursuit, le presse, le prend sous son aile, tapote son bec avec le sien. Au final, l’adulte finit par le laisser enfourner son bec dans son propre gosier pour lui régurgiter de la nourriture et satisfaire sa faim.

Naissances au marais du Crotoy

Le printemps a été compliqué pour les oiseaux au marais du Crotoy avec la sécheresse et le niveau d’eau qui a fortement baissé. Les premiers écologistes de France ont fini par se décider à remettre de l’eau, mais en noyant les nids qui s’étaient installés entre temps. Pas de jeunes échasses cette année, donc… Les cygnes et les canards s’en sortent pourtant bien, une cane a même été aperçue avec 32 petits autour d’elle. Non pas qu’elle ait couvé 32 oeufs, mais les canards savent organiser des nurseries et c’est toujours un plaisir de voir ainsi la marmaille entourer la maman… Quant-aux cygnons, ces petites peluches sont toujours aussi attendrissantes. Tout ce petit monde passe son temps à manger et à dormir, comme tous les bébés du monde…

Un printemps au Hâble d’Ault

Cette année, la météo nous a offert deux belles semaines de beau temps au printemps alors que j’étais en congés et j’ai pu en profiter pour aller faire un petit peu de photo animalière au Hâble d’Ault.

Il y eu tout d’abord ce magnifique Hiboux des marais, posé sur son poteau, et qui s’est laissé approcher à quelques mètres. Je n’ose imaginer ce que ressent la souris qui croise le regard jaune et perçant de cet oiseau… J’ai pu l’apercevoir une deuxième fois quelques jours plus tard, mais il était moins coopératif…

J’ai croisé également le coucou gris, venu chercher une grosse chenille dans un buisson près duquel j’avais posté mon affut. Le tarier pâtre que j’observais à ce moment a eu la peur de sa vie.

Il y eu également le rougequeue à front blanc, que je n’avais encore jamais rencontré. Ce petit oiseau a vraiment une magnifique livrée, très haute en couleur.

J’ai également appris à reconnaitre l’alouette des champs, que j’ai dû souvent confondre avec le pipit farlouse par le passé. Le bec est en fait plus conique, il y a parfois une petite huppe dressée sur la tête et les tâches sur le ventre ne descendent pas aussi bas que chez le pipit… J’ai pu les observer nourrir leurs petit en leur apportant tour à tour (les deux adultes participent) de pleines becquées de moustiques, larves et autres insectes. Le nid est une simple cavité au pied d’une touffe d’herbe, et les parents font très attention à ne pas se sentir observés avant de s’y rendre. La couvée est à la merci du premier chien non tenu en laisse qui passe là, ou du premier véhicule qui roule hors du chemin… Avis aux chasseurs du coin qui n’ont pas beaucoup de considération pour toute cette biodiversité.

Et puis il y avait les habituelles linottes mélodieuses, dont le mâle avec ces couleurs rouges est si photogénique. J’ai pu assister à la construction du nid dans un buisson, qui semble être de la responsabilité de la femelle, le mâle se contentant de l’accompagner. J’ai également pu voir une très brève scène d’accouplement. Les linotes semblent par ailleurs se régaler des lichens et autres plantes grasses qu’elles trouvent sur les pelouses graveleuses du hâble, se confondant parfois avec la végétation dans un étonnant mimétisme.

Les phragmites des joncs sont également bien présents sur ce site. A cette époque, les mâles chantent à tue-tête en haut des branches des buissons pour attirer les femelles. La variété des trilles qu’ils émettent est d’une richesse incroyable ! Quel répertoire ils possèdent ! Et puis dés qu’ils ont trouvé une compagne, c’est silence radio et ils retournent à leur vie discrète…

Dans les images ci-dessous, vous retrouverez par ailleurs les espèces suivantes, pour certaines emblématiques de la baie de Somme : Avocette élégante, échasse blanche, mouette mélanocéphale, pipit farlouse, bergeronnette printanière, bergeronnette grise, accenteur mouchet et petit gravelot. Bonne visite !