Baie de Somme

Les cabines de plage à Cayeux-sur-mer : un patrimoine coloré

Les cabines de plage de Cayeux-sur-Mer sont bien plus que de simples abris pour les baigneurs. Ces petites constructions colorées, alignées le long du rivage, sont devenues emblématiques de la station. Certaines datent de plusieurs décennies, témoignant d’une histoire riche et d’une tradition locale bien ancrée. Elles offrent non seulement un abri contre le vent, mais aussi un charmant décor pour les promeneurs. Leur entretien et leur préservation sont un signe de l’attachement des habitants à leur patrimoine balnéaire. Cet attachement se retrouve dans les noms attribués à chacune de ces cabines, empreints de poésie et d’humour. C’est le long du chemin des planches, avec ces cabines, ses bars de plein air, la plage d’un côté et la ville de l’autre que ce concentre la vie estivale de Cayeux.

Cette année la mairie a dû modifier quelque peu l’installation des cabines, afin de faire cohabiter intelligemment le patrimoine culturel et le patrimoine naturel de la ville. Le cordon de galets est en effet un lieu préservé où le chou-marin, une plante protégée, réussit encore à survivre à l’état sauvage. Une autre richesse de Cayeux ! Certaines cabines ont donc été rapprochées du bord de mer, offrant de nouvelles possibilités photographiques !

À Cayeux-sur-Mer, les couchers de soleil sont un véritable spectacle naturel. D’ailleurs les gens ne s’y trompent pas, et on est toujours surpris de voir le chemin des planches se repeupler soudainement un quart d’heure avant le crépuscule pour assister au plongeon de l’astre dans la mer !

Open de France de Stand Up Paddle à Cayeux-sur-mer

Ce week-end, Cayeux-sur-Mer et la Baie de Somme accueillait pour la première fois l’un des quatre Open de France de SUP Race, c’est à dire une des compétitions nationale de Stand Up Paddle (SUP). Cayeux rejoint ainsi des sites prestigieux tels que Sainte-Maxime, Besançon et Royan. C’est l’école de voile de Cayeux-sur-Mer, en partenariat avec la Fédération Française de Surf, qui était chargée de cet événement qui constitue une étape qualificative pour les Championnats de France prévus à la fin de l’année.

Le stand up paddle (SUP), aussi appelé paddle, est un sport nautique où l’on se tient debout sur une planche plus longue qu’une planche de surf classique et où l’on se propulse à l’aide d’une pagaie. Le stand up paddle trouve ses origines dans les pratiques des rois polynésiens qui utilisaient de grandes planches pour explorer et commercer. Dans les années 1940-50, le champion de natation hawaïen Duke Kahanamoku et les Beach Boys de Waikiki ont popularisé ce sport pour surveiller les baigneurs. En France, une famille de Perpignan a développé le Gondolys, inspiré de la gondole vénitienne. Dans les années 1990, la pratique a été relancée et depuis, le SUP s’est développé mondialement. En France, il est encadré par la Fédération française de surf depuis 2009.

Les planches de stand up paddle mesurent entre 1.80 m et 4.2 m de long, et ont une largeur comprise entre 45 cm et 80 cm. Il existe deux types de planches : rigides et gonflables. Les planches rigides, similaires aux planches de surf, offrent une meilleure glisse et sont préférées pour le surf et les compétitions. Les planches gonflables, fabriquées avec un matériau appelé Drop stitch, deviennent rigides sous pression et sont pratiques pour le transport et le stockage.

La météo en Baie de Somme a un peu chamboulé la compétition initialement prévue sur la plage de Cayeux. Le vent fort et la houle ont focé les organisateurs à revoir le déroulement des épreuves mais la compétition a néanmoins pu se tenir. Pour ma part, je n’ai pu assister qu’à la course entre le Hourdel et Saint-Valery-sur-Somme, l’occasion de réaliser des images un peu inhabituelles pour moi. Le départ a eu lieu depuis le port du Hourdel et j’ai pu suivre quelques temps les coureurs en mer grâce au drone. L’arrivée se faisait ensuite au Cap Hornu, après avoir été jusqu’au port de Saint-Valery. Le final à contre-courant à cause de la marée montante et avec un fort vent de face aura marqué les participants ! Bravo à eux pour leur volonté et leur effort !

Ault, au pied des falaises picardes

Blotti au pied des majestueuses falaises de la côte picarde, à l’extrémité sud du littoral de la Somme, Ault est une joli petit coin authentique comme on les aime. Ici, les dernières falaises crayeuses de la Manche plongent dans l’océan dans un décor saisissant, sculpté par le vent, l’eau et le temps.

Le village garde les vestiges d’une grandeur passée avec ses maisons de style villas belle époque, aux facades colorées et travaillées, ornées parfois de bow-window. Ault fût d’ailleurs candidat au titre de « plus beau village de France » il y a quelques années. Moins touristique que Mers-les-bains, on sent tout de même que Ault a du mal à entretenir tout ce patrimoine. Mais c’est justement ce côté moins touristique, famillial, que l’on aime.

Une des traditions bien ancrées à Ault, est la pêche à la crevette grise. A marée basse, il n’est pas rare de voir plusieurs dizaines de pêcheurs arriver avec leur grand filet (le haveneau) pour aller attraper les « sauterelles ». Si d’aucuns pratiquent cette pêche avec les moyens du bord, d’autres sont vraiment équipés avec un grand haveneau disposant parfois de roulettes, très large, avec un appui à l’extrêmité du manche pour pousser avec le ventre. Pendant que Monsieur pêche de quoi préparer l’apéro, madame et les enfants sont sur la plage, impatient de voir le butin !

Aujourd’hui, la commune tourne aussi son regard vers l’avenir. Sur la plage, les chars à voile ont fait leur apparition, portés par la brise marine. Cette nouvelle activité, respectueuse de l’environnement, attire les amateurs de sensations douces et offre une manière singulière de découvrir le littoral. Entre sable et écume, ces voiles colorées glissent désormais entre Ault et Cayeux, ajoutant une note dynamique à la quiétude du paysage.

Ault, à sa manière, continue de conjuguer nature, patrimoine et renouveau. Une halte simple, presque secrète, où l’on prend le temps de regarder la mer, et d’écouter le silence des falaises.

Ciel d’orage sur le Crotoy

La baie de Somme offre parfois des lumières incroyables, et c’était le cas ce soir là au Crotoy alors que le soleil se couchait. D’énormes nuages étaient éclairés par en dessous et Saint-Valery restait éclairé, pour une ambiance exceptionnelle. J’étais bien content d’avoir pris l’appareil photo avec moi pour aller manger une moules-frites sur le port !

Grande marée d’équinoxe en baie de Somme

Les grandes marées d’équinoxe en baie de Somme offrent un spectacle naturel saisissant, où l’eau envahit les mollières, les huttes flottantes remontent avec la marée, et les oiseaux se déplacent vers le fond de la baie. Ce phénomène, marqué par une vitesse impressionnante et un marnage important, attire chaque année de nombreux visiteurs.


Les grandes marées d’équinoxe sont un événement naturel fascinant qui se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre s’alignent. Ce phénomène est particulièrement visible lors des équinoxes de printemps et d’automne. En baie de Somme, ces marées se caractérisent par un marnage important, c’est-à-dire une grande différence de niveau entre la marée haute et la marée basse.

La vitesse à laquelle la mer arrive est impressionnante, il suffit de se placer à la pointe du Hourdel pour voir la force du flot qui incline les bouées à 45°. Lors des grandes marées, le coefficient de marée, qui mesure l’amplitude de la marée, atteint des valeurs supérieures à 110, le maximume étant de 120. Plus ce coefficient est élevé, plus le marnage est important. En baie de Somme, ce marnage peut atteindre jusqu’à 10 mètres.

Les mollières sont ces zones humides typiques de la baie de Somme, souvent recouvertes par la mer lors des grandes marées. Ces zones sont essentielles pour la biodiversité locale, offrant un habitat à de nombreuses espèces végétales et animales. Lors des grandes marées, l’eau envahit ces mollières, créant un paysage changeant et dynamique.

C’est aussi l’occasion de mesurer combien les huttes flottantes utilisées pour la chasse sont nombreuses dans la baie puisqu’elles remontent à cette occasion. Ca donne une idée du nombre d’oiseaux tués chaque année juste pour s’amuser par les chasseurs.

La baie de Somme est néanmoins un site majeur pour l’observation des oiseaux migrateurs. Lors des grandes marées, les oiseaux se déplacent vers le fond de la baie, suivantl’avancée des eaux. Ce mouvement offre une opportunité unique pour les observateurs de voir de grands vols groupés de courlis ou d’huitriers-pies.

Prendre un peu de hauteur avec le drone permet de bien appréhender le phénomène et de voir les paysages se transformer, ici au Hourdel et au Crotoy. On arrive ainsi à mieux imaginer que le Crotoy fut autrefois une île et le Hourdel un port depêche bien plus important !

Conseils pour Observer les Grandes Marées

  • Consultez les Horaires des Marées : Il est essentiel de vérifier les horaires des marées pour planifier votre visite et éviter de vous faire surprendre par la remontée des eaux.
  • Équipement Adéquat : Prévoyez des bottes ou des chaussures imperméables pour marcher sur les zones humides et des vêtements chauds, car le vent peut être frais.
  • Respectez l’Environnement : La baie de Somme est un parc naturel, il est donc important de respecter la faune et la flore et de ne laisser aucun déchet derrière soi.

Clair de lune en Baie de Somme au Hourdel

La baie de Somme offre chaque jour un spectacle renouvelé, et ce matin, c’est au Hourdel que je me rends pour une session photo. À mon arrivée auprès du célèbre blockhaus penché, le soleil n’est pas encore levé. L’ambiance est particulière, teintée d’une lumière rose qui enveloppe peu à peu le paysage.

Déjà il a fallu gratter la voiture avant de partir, mais ici, il faut faire face en plus à un vent fort et glacial qui balaie la baie. Immédiatement, je regrette d’avoir quitté mon lit chaud et douillet si tôt ! Le froid est mordant, et je suis littéralement frigorifié.

Capturer l’instant malgré le vent

J’hésite à faire voler le drone, d’abord à cause du vent fort qui rend les manouvres de décollage et d’atterrissage assez risquées pour le matériel, mais aussi parce que çà oblige à rester immobile sur un endroit dégagé afin que le signal de commande porte bien. Je me décide quand même et c’est l’occasion d’imortaliser ce clair de lune sur la baie entièrement vidée de son eau par la marée basse. Les reliefs et les graphismes du fond marin se révèlent dans une harmonie de couleurs et de textures, offrant un tableau naturel d’une finesse remarquable.

Quelques minutes encore et les premières lueurs du soleil teintent l’horizon. La beauté du moment contraste avec la température glaciale qui me pousse à ranger mon matériel. Le froid me fait rejoindre mon automobile comme chantait Nougaro !

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