Hâble d’Ault

Les coucous gris en action

Belle rencontre au Hâble d’Ault, en Baie de Somme, avec les coucous gris, manifestement en train de parasiter un nid de Pipits Farlouses. Il semble que les coucous ne forment pas vraiment de couple, et qu’ils s’accouplent avec nombre de partenaires pour maximiser les chances d’avoir des oeufs fécondés. Toutefois, ce soir là, Monsieur bataillait avec les pipits pour faire diversion, tandis que Madame Coucou cherchait leur nid dans l’herbe pour y déposer son oeuf. Tout à leurs occupations, ils ne prêttaient guère d’attention à ma voiture et j’ai pu les approcher et les observer un long moment. Pour autant, je n’ai pas réussi à savoir si ils avaient pu commettre leur forfait…

Le Pipit farlouse

Voici le Pipit farlouse (Anthus pratensis), ce petit oiseau au nom si sympathique. Ce joli passereau paye un tribut énorme aux pesticides répandus à tout va par nos chers agriculteurs… Près des deux tiers de ses effectifs ont disparus en 20 ans, c’est l’espèce la plus en déclin de France…

Il est essentiellement insectivore et recherche les zones humides et diversifiées. Autant dire que le modèle agricole et l’artificialisation des sols sont une catastrophe pour cette espèce…

On le rencontre encore au Hâble d’Ault où il niche au sol, malgrè les chiens non tenus en laisse et les prédateurs naturels. Si vous le voyez comme ici avec des insectes plein le bec, c’est qu’il a des petits à nourrir, et c’est une bonne nouvelle !

Photo ornitho au Hâble d’Ault

Ce printemps aura encore été une belle saison pour photographier les oiseaux en baie de Somme, au Hâble d’Ault notamment. J’ai eu la chance faire quelques belles rencontres avec les courlis corlieux ou les mouettes mélanocéphales, ou encore de voir le ballet des alouettes nourrissant leurs petit dans leur nid, une simple cache au pied d’une touffe d’herbe. Les gravelots étaient présent aussi et la saison des amours m’a permis d’immortaliser quelques parades et accouplements. Enfin, les traquets motteux prés des terriers de lapins et les linottes mélodieuses peu farouches et si colorées ont fait le reste du spectacle. C’est beaucoup d’attente mais quand l’oiseau offre une belle image c’est vraiment un grand plaisir. Et le reste du temps, le temps passé à observer est tellement riche d’enseignements…

Le cordon de galets vu du ciel

Des images réalisées lors de deux sorties photo avec le drone pour survoler le cordon de galets qui prend naissance au pied des falaises près du hâble d’Ault et se poursuit jusqu’au Hourdel en passant par cayeux-sur-mer. C’est une des curiosités géologiques de notre région et même si l’approvisionnement en galets est aujourd’hui largement tarit à cause des constructions et des digues sur le littoral normand, cela reste impressionnant.

Le Hâble d’Ault vu du ciel

Voici une petite série de photographies du Hâble d’Ault vu du ciel réalisée un soir d’Avril avec le drone. C’est le genre d’image qui aide à mieux comprendre la géologie du lieu avec la digue formée par le cordon de galets qui protège le polder. Autrefois cette digue n’était pas fermée totalement et le Hâble était un port où venait s’amarrer les bateaux. Du temps de Louis XIII et Louis XIV, c’était le plus important port de pêche du Nord de la France, il failli même devenir un port militaire. Le nom de « Hâble » vient d’ailleurs de « Hâvre » synonyme de port. Une fois coupé de la mer, le Hâble d’Ault a été exploité pour l’extraction de galets. Aujourd’hui, la chasse est malheureusement très présente en ce lieu qui pourrait être d’une richesse ornithologique incroyable sans cela. Quelques efforts de protection sont faits dans la réserve naturelle mais beaucoup reste à faire.

Dans les pâtures du Hâble d’Ault

Si le Hâble d’Ault est connu en baie de Somme pour sa richesse ornithologique, c’est aussi un ensemble de polders avec de nombreuses pâtures où paissent chevaux et vaches… Les poneys Fjord sont présents depuis longtemps mais cette année nous avons vu arriver des chevaux plus massifs qui semblent êtres des demi-traits comtois. Ils sont vraiment très beaux avec leur longue crinière blonde dans le vent. Quant-aux vaches Salers, ce sont leurs cornes qui impressionnent, un peu comme les Highland Cattle que l’on rencontre un peu partout dans les marais de la baie de Somme. C’est un plaisir d’observer les liens très forts entre les mères et leurs veaux. Les petits ont l’air d’apprécier les séances de nettoyage à grand coup de langue !

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