Hâble d’Ault

Photo ornitho au Hâble d’Ault

Ce printemps aura encore été une belle saison pour photographier les oiseaux en baie de Somme, au Hâble d’Ault notamment. J’ai eu la chance faire quelques belles rencontres avec les courlis corlieux ou les mouettes mélanocéphales, ou encore de voir le ballet des alouettes nourrissant leurs petit dans leur nid, une simple cache au pied d’une touffe d’herbe. Les gravelots étaient présent aussi et la saison des amours m’a permis d’immortaliser quelques parades et accouplements. Enfin, les traquets motteux prés des terriers de lapins et les linottes mélodieuses peu farouches et si colorées ont fait le reste du spectacle. C’est beaucoup d’attente mais quand l’oiseau offre une belle image c’est vraiment un grand plaisir. Et le reste du temps, le temps passé à observer est tellement riche d’enseignements…

Le cordon de galets vu du ciel

Des images réalisées lors de deux sorties photo avec le drone pour survoler le cordon de galets qui prend naissance au pied des falaises près du hâble d’Ault et se poursuit jusqu’au Hourdel en passant par cayeux-sur-mer. C’est une des curiosités géologiques de notre région et même si l’approvisionnement en galets est aujourd’hui largement tarit à cause des constructions et des digues sur le littoral normand, cela reste impressionnant.

Le Hâble d’Ault vu du ciel

Voici une petite série de photographies du Hâble d’Ault vu du ciel réalisée un soir d’Avril avec le drone. C’est le genre d’image qui aide à mieux comprendre la géologie du lieu avec la digue formée par le cordon de galets qui protège le polder. Autrefois cette digue n’était pas fermée totalement et le Hâble était un port où venait s’amarrer les bateaux. Du temps de Louis XIII et Louis XIV, c’était le plus important port de pêche du Nord de la France, il failli même devenir un port militaire. Le nom de « Hâble » vient d’ailleurs de « Hâvre » synonyme de port. Une fois coupé de la mer, le Hâble d’Ault a été exploité pour l’extraction de galets. Aujourd’hui, la chasse est malheureusement très présente en ce lieu qui pourrait être d’une richesse ornithologique incroyable sans cela. Quelques efforts de protection sont faits dans la réserve naturelle mais beaucoup reste à faire.

Dans les pâtures du Hâble d’Ault

Si le Hâble d’Ault est connu en baie de Somme pour sa richesse ornithologique, c’est aussi un ensemble de polders avec de nombreuses pâtures où paissent chevaux et vaches… Les poneys Fjord sont présents depuis longtemps mais cette année nous avons vu arriver des chevaux plus massifs qui semblent êtres des demi-traits comtois. Ils sont vraiment très beaux avec leur longue crinière blonde dans le vent. Quant-aux vaches Salers, ce sont leurs cornes qui impressionnent, un peu comme les Highland Cattle que l’on rencontre un peu partout dans les marais de la baie de Somme. C’est un plaisir d’observer les liens très forts entre les mères et leurs veaux. Les petits ont l’air d’apprécier les séances de nettoyage à grand coup de langue !

Un printemps au Hâble d’Ault

Cette année, la météo nous a offert deux belles semaines de beau temps au printemps alors que j’étais en congés et j’ai pu en profiter pour aller faire un petit peu de photo animalière au Hâble d’Ault.

Il y eu tout d’abord ce magnifique Hiboux des marais, posé sur son poteau, et qui s’est laissé approcher à quelques mètres. Je n’ose imaginer ce que ressent la souris qui croise le regard jaune et perçant de cet oiseau… J’ai pu l’apercevoir une deuxième fois quelques jours plus tard, mais il était moins coopératif…

J’ai croisé également le coucou gris, venu chercher une grosse chenille dans un buisson près duquel j’avais posté mon affut. Le tarier pâtre que j’observais à ce moment a eu la peur de sa vie.

Il y eu également le rougequeue à front blanc, que je n’avais encore jamais rencontré. Ce petit oiseau a vraiment une magnifique livrée, très haute en couleur.

J’ai également appris à reconnaitre l’alouette des champs, que j’ai dû souvent confondre avec le pipit farlouse par le passé. Le bec est en fait plus conique, il y a parfois une petite huppe dressée sur la tête et les tâches sur le ventre ne descendent pas aussi bas que chez le pipit… J’ai pu les observer nourrir leurs petit en leur apportant tour à tour (les deux adultes participent) de pleines becquées de moustiques, larves et autres insectes. Le nid est une simple cavité au pied d’une touffe d’herbe, et les parents font très attention à ne pas se sentir observés avant de s’y rendre. La couvée est à la merci du premier chien non tenu en laisse qui passe là, ou du premier véhicule qui roule hors du chemin… Avis aux chasseurs du coin qui n’ont pas beaucoup de considération pour toute cette biodiversité.

Et puis il y avait les habituelles linottes mélodieuses, dont le mâle avec ces couleurs rouges est si photogénique. J’ai pu assister à la construction du nid dans un buisson, qui semble être de la responsabilité de la femelle, le mâle se contentant de l’accompagner. J’ai également pu voir une très brève scène d’accouplement. Les linotes semblent par ailleurs se régaler des lichens et autres plantes grasses qu’elles trouvent sur les pelouses graveleuses du hâble, se confondant parfois avec la végétation dans un étonnant mimétisme.

Les phragmites des joncs sont également bien présents sur ce site. A cette époque, les mâles chantent à tue-tête en haut des branches des buissons pour attirer les femelles. La variété des trilles qu’ils émettent est d’une richesse incroyable ! Quel répertoire ils possèdent ! Et puis dés qu’ils ont trouvé une compagne, c’est silence radio et ils retournent à leur vie discrète…

Dans les images ci-dessous, vous retrouverez par ailleurs les espèces suivantes, pour certaines emblématiques de la baie de Somme : Avocette élégante, échasse blanche, mouette mélanocéphale, pipit farlouse, bergeronnette printanière, bergeronnette grise, accenteur mouchet et petit gravelot. Bonne visite !

En longeant les pâtures…

Ils accompagnent la plupart de mes sorties photos et pourtant il est bien rare que je leur consacre toute l’attention qu’ils méritent. Pour me rattraper, voici donc une galerie dédiée aux animaux de ferme croisés dans les pâtures. Vous y trouverez une série sur les ânes près de Cayeux-sur-mer, avec des ânes commun et des baudets du Poitou, quelques poneys fjord croisés au hâble d’Ault également. J’ajoute les vaches Highland et tout particulièrement leurs veaux si photogéniques, ainsi que les Salers aux longues cornes. Et pour l’anecdote, un group de sangliers qui a traversé la route près de moi un matin.

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